Hockney sur glace
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"Basic instinct" (1992) de Paul Verhoeven. Avec Sharon Stone et Michael Douglas. Scénario super connu : une vamp sulfureuse, Catherine Tramell, romancière à succès, est accusé du meurtre d'une ex-star du rock. Nick Curran, un policier, mène l'enquête... "Basic instinct" est ultra connu (il fait partie intégrante du 7ème art) et c'est un bon film. Culte. A voir absolument une fois dans sa vie. Intéressons-nous plutôt aux dessous du film. La scène mythique est celle de l'interrogatoire de Catherine Tramell (Sharon Stone) au commissariat lorsqu'elle croîse et décroîse ses jambes. Cette scène fut censurée aux Etats-Unis. Celle du début aussi. Il faut dire que "Basic instinct" commence sur des chapeaux de roues : le meurtre de l'ex-rockeur. La violence de Paul Verhoeven renaît et relance la carrière qu'on lui connaît ("La chair et le sang", "Starship troopers", "Hollow man", "Black Book"). La musique de Jerry Goldsmith caractérise très bien le sens de la réalisation de Paul : musique adéquate à chaque plan. En même temps, c'est leur deuxième collaboration. La première est "Total Recall", la deuxième, "Basic instinct", et la troisième, "L'homme sans ombre". De "Total Recall", vient aussi Sharon Stone qui se fit star grâce à son rôle, Catherine Tramell, dans "Basic instinct". Viendra "Casino", "L'expert" avec Sly, "Mort ou vif" avec Gene Hackman, ce qui la confortera dans son statut. Michael Douglas, lui, est déjà star : on l'a déjà vu dans "A la poursuite du diamant vert", "Wall Street", et producteur pour "Vol au dessus d'un nid de coucou" notamment. Avec aussi Jeanne Tripplehorn (se rendant star elle aussi grâce à son rôle de psy) et George Dzundza (déjà vu dans "Voyage au bout de l'enfer" et "Chasseur blanc, coeur noir" de Clint Eastwood). Stephen Tobolowsky ("Une histoire sans fin") fait une furtive apparition, mais remarquée. Le producteur de "Basic instinct" est Mario Kassar. Il a déjà produit "Rambo", "Les Doors" et "Terminator 2". Il retrouvera Paul Verhoeven pour "Showgirls". Le directeur de la photographie n'est autre que Jan De Bont. Il rencontre Paul sur "Turkish delices", avec Rutger Hauer. Jan retrouvera Verhoeven pour "La chair et le sang" et "Basic instinct" par la suite. Jan a fait la connaissance de Michael Douglas sur "Le diamant du Nil" et le rencontrera à nouveau pour les besoins de "Black rain", "Une lueur dans la nuit" avec Liam Neeson, et "Basic instinct". Jan De Bont a travaillé ensuite en tant que réalisateur : "Speed". Des détails, mais sans doute très intéressants pour tous les cinéphiles que nous sommes. Spectateurs, c'est ce que j'appelle une oeuvre majeure du début des années 1990, au même titre que "Reservoir dogs", "Les affranchis", ou autres "Nerfs à vif". Catherine, fait nous philosopher...
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le 16 déc. 2018
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