Écrit et réalisé par Alexandre Charlot et Franck Magnier, scénaristes capables du meilleur (Bienvenue chez les Ch'tis) comme du pire (Astérix aux Jeux Olympiques), le long-métrage arrive non seulement à ne pas vraiment respecter le ton de la BD, qui savait proposer des gags certes générationnels mais toujours autant fendards, mais parvient d'autant plus à rendre le tout ennuyeux.
Rythme sous prozac, qualité visuelle de téléfilm, dialogues creux, interprétation surjouée, seconds rôles au rabais et scénario de pacotille... La liste est longue.
On savait les deux réalisateurs nostalgiques et friands des films d'époque comme en témoigne leur première réalisation, Imogène McCarthery, qui se déroulait dans l'Angleterre des années 60. Ce coup-ci, c'est dans la France des années 70 que se place le décor certes revigorant pour les plus âgés mais totalement vain pour les gosses venus voir un amas de gags entre un gosse et son chien.
Des "gags", il semble y en avoir quelques uns, des scènes pataudes, sans panache, étouffées par la confiance absolue des deux scénaristes qui auraient visiblement du s'octroyer un dialoguiste pour combler le vide des répliques. Certes, deux/trois tirades prêteront à sourire mais dans l'ensemble, on s'ennuie comme un rat mort, d'autant plus que le scénario s'intéresse plus à la vie d'une petite famille française à l'époque Giscard d'Estaing plutôt qu'une réelle aventure comme espérée.
Roba doit se retourner dans sa tombe. Entre la voix off de Bill le chien, omniprésente et exaspérante (merci Manu Payet), l'inefficacité de Franck Bucosc, la transparence de Marina Foïs ou encore le manque de charisme du jeune Charles Crombez, on se demande comment les producteurs ont pu aimer ce film. Ils doivent bien être le seuls...