Cette tentative cinématographique de Yann Moix est marquée par les élucubrations de son prof de mathématiques qui avec les circonstances arrive à voyager de film en film.Pourquoi pas mais après? Même si le fil conducteur du film est la rencontre de cet homme ordinaire avec une femme rêvée,souvent pourchassé par le méchant interchangeable, dans pléthore de classiques du septième art, je me demande bien qu'elle a été la volonté du réalisateur. S'agit-il d'une revisite amoureuse du cinéma d'antan ou plus contemporain? Est ce le portrait d'un homme maladroit et rêveur qui court après la femme idéale dans des contextes romanesques? Est ce que c'est aussi le rapport d'un homme à l'imaginaire pour fuir sa vie bien réglée? Nombre de strates pas complètement maladroites mais pas complètement mises en cohérence les unes avec les autres.Résultat: le spectateur tout en estimant les univers référencés de Moix ouvre en même temps de gros yeux sur la performance de Dubosc qui doit fédérer une distribution aussi alambiquée que son personnage. J'aimerais savoir ce que pense d'ailleurs l'acteur sur ce film à l'ambition folle mais au résultat moyen.
En définitive, un film à voir comme une récréation filmique où l'hommage au cinéma est un prétexte pour le personnage principal plutôt barré de fuir son quotidien.Comme dans Podium où des hommes choisissaient de devenir sosies pour se transcender et s'oublier pour le meilleur et pour le pire. Chez Moix, il y aura toujours du poème de Rimbaud, anywhere but out of this world (partout pourvu que ce soit en dehors de la réalité!).