Soyons agréable et commençons par l'aspect le plus positif de l'expérience Cloud Atlas qui justifie en grande partie ma note: j'ai dégusté ses 2h50 sans ennui, la superposition de ses 6 histoires étant suffisamment alerte pour que sans cesse ma glande à curiosité soit titillée. Pas le genre de machin où on regarde sa tocante toutes les 5 minutes, donc, ce qui est plutôt salutaire pour ce genre d'entreprise ambitieuse.

Précisons d'emblée que je n'étais pas un familier du livre dont est tiré ce qui désormais présenté comme le "film maudit" des frères Wachowski (si si, vous savez le truc qui présente bien sur la carte de visite de "grand" réalisateur) et ai donc tout découvert de but en blanc.

Six époques entremêlées de manière assez vivante donc (avec des liens entre eux dont on suppute rapidement qu'ils sont plus factices qu'autre chose, si ce n'est pour brouiller les pistes) mais forcément inégales dans leur traitement comme dans leur intérêt. Après coup, on reconstitue chaque trame dans sa continuité.
La partie XIXème siècle est à la fois la plus visuellement réussie et celle qui aurait mérité un film à elle seule. Derrière, chaque époque (1930, 1973, 2012, 2144 et enfin post apocalyptique) devient de plus en plus visuellement douteuse (Néo-Séoul relativement horrible) et philosophiquement indigeste.

Au final, comme souvent, derrière l'esbroufe, le vide. Quels sont les messages du propos ?
Qu'il y a une vie après la mort ? OK, donnez-moi un mouchoir.
Que la réincarnation c'est karma-cosmique (il parait que cet aspect est très lié au film, par l'emploi des mêmes acteurs dans toutes les époques, chose absente du livre): vous auriez- pas plutôt de l'essuie-tout ?
Que l'activité humaine est un éternel recommencement et que nos actes ont des conséquences dans le passé le présent et le futur..? Non, finalement, ce sera du papier-cul.

Créée

le 2 mars 2013

Critique lue 6.3K fois

72 j'aime

29 commentaires

guyness

Écrit par

Critique lue 6.3K fois

72
29

D'autres avis sur Cloud Atlas

Cloud Atlas
Jambalaya
9

Histoire d'allers et retours.

Quand on se dit que Matrix est un film largement surestimé, quand on n'a pas réussi a terminer Speed Racer tant ce film pique les yeux, il faut une certaine dose de détermination pour commencer Cloud...

le 24 mars 2013

149 j'aime

27

Cloud Atlas
Strangelove
8

Naître, vivre, aimer et mourir.

J'ai mis un certain temps avant de trouver la note adéquate qui correspondrait à ce film. J'aurais pu mettre 7 ou 8, comme 4 ou 5, ou comme 10. Disons que je suis passé par beaucoup d'état à travers...

le 5 juil. 2013

117 j'aime

15

Cloud Atlas
Hypérion
7

Le roulis des nuages

Une oeuvre particulière que ce Cloud Atlas, adaptée d'un livre que je n'ai pas lu parait-il tout aussi particulier. Pendant près de trois heures, un même casting affublé de maquillages plus ou moins...

le 4 mars 2013

99 j'aime

26

Du même critique

Django Unchained
guyness
8

Quentin, talent finaud

Tarantino est un cinéphile énigmatique. Considéré pour son amour du cinéma bis (ou de genre), le garçon se révèle être, au détours d'interviews dignes de ce nom, un véritable boulimique de tous les...

le 17 janv. 2013

343 j'aime

51

Les 8 Salopards
guyness
9

Classe de neige

Il n'est finalement pas étonnant que Tarantino ait demandé aux salles qui souhaitent diffuser son dernier film en avant-première des conditions que ses détracteurs pourraient considérer comme...

le 31 déc. 2015

315 j'aime

43

Interstellar
guyness
4

Tes désirs sont désordres

Christopher navigue un peu seul, loin au-dessus d’une marée basse qui, en se retirant, laisse la grise grève exposer les carcasses de vieux crabes comme Michael Bay ou les étoiles de mers mortes de...

le 12 nov. 2014

296 j'aime

141