Inadéquation entre le fond et la forme

Pourquoi Marvel a sorti de ses cartons Deadpool? On serait tenté de répondre, la faute à DC comics,première franchise à désacraliser la « tonalité super-héros ».Par contre, Deadpool surenchérit tellement que son anti-héros outrancier (déblatèrant des blagues souvent douteuses comme une mitraillette donc lourd; se retrouvant dans des situations narratives excessives,qu’on voit forniquer et j’en passe...) a une courte marge de séduction avant de provoquer l’ennui et la lassitude.J’ai tenu bon jusqu’au moment où Wade Wilson/Deadpool apprend son cancer.Le temps de constater que cet OVNI made in Marvel a beau se débattre pour se démarquer, faire le grand écart entre humour et action, son gros problème saute aux yeux.C’est logiquement une inédaquation entre le fond et la forme.Les spectateurs honnissant les comics traditionnels sauteront de joie de voir la transgression du genre jouer les prolongations.Les autres,verront en ce story-telling alambiqué et faussement complexe, une entreprise audacieuse mais ratée quand même.Dans le même genre, je préfère nettement Harley Quinn car la dissonance et les valeurs nihilistes conviennent nettement mieux aux méchants! Et pendant qu’on y est, pour rendre Deadpool totalement subversif aurait consisté à ne pas lui donner de costume car Diogène vivait nu et n’hésitait pas à faire ses excréments dans un tonneau.