Django Unchained, Un « Classic Tarantino »
Après Inglorious Basterds, Quentin Tarantino nous revient en ce début 2013, et de quelle manière ! Après la seconde guerre mondiale et les nazis, il s’attaque à une autre portion de l’Histoire occidentale : l’esclavagisme. C’est sur un terrain glissant que le réalisateur originaire du Tennessee s’aventure mais il s’en sort avec brio ! Au moment même où « Lincoln » d’un certains Spielberg arrive sur nos écrans, Tarantino nous offre sa vision de l’esclavagisme au 19ème siècle et il n’y a aucune honte à se le dire : on prend un pied d’enfer ! Jamais un film de Tarantino n’aura été autant « Tarantinesque », le réalisateur de Pulp Fiction nous serte un western moderne mais ô combien savoureux. Avec un Jamie Foxx surprenant et un Christoph Waltz étalant une nouvelle fois son indéniable talent, le film deviendra sans aucun doute un classique. La cerise sur le gâteux : Léonardo Di Caprio dans un rôle de véritable ordure taillé pour lui. Un réalisateur sans génie aurait sûrement mis le beau gosse de « Titanic » dans le rôle de ce gentil mécène opposé à l’esclavagisme et Christoph Waltz dans le personnage du jeune riche cruel et avide mais cela n’aurait pas eu la même saveur. Une chose est sûre : « Django » ne laissera personne indifférent, dans le plus pur style de Tarantino, il provoque une foule de sentiments en nous, ce qui place ses films au-dessus du simple divertissement. Cette nouvelle réalisation est également celle qui porte le plus la marque de la relation du réalisateur avec Robert Rodriguez, son ami de toujours. Il nous fait rire, porte certaine choses en dérision (le racisme de précurseurs du Ku Klux Klan par exemple), fait gicler quelques litres de sang et exploser quelques têtes mais jamais il ne nous ennuie. Ce qui fait le propre des grands films et des grands réalisateurs c’est que l’on voit que Tarantino a pris autant de plaisir à faire ce film que nous à le regarder. Chapeau bas.