Fast and Furious fait partie de ces sagas cinématographiques du début du 21ème siècle dont j'ai vu chaque putain d'épisode sur grand écran. C'est dire s'ils se sont fait du fric sur moi les salauds. Encore que, lorsque le premier est sorti, je ne suis pas sur d'avoir payé ma place avec mes deniers personnels.


Tout cela commençait comme un vulgaire remake déguisé de Point Break pour aboutir à un grand n'importe quoi absolument jubilatoire à partir de l'épisode 5. 5ème opus qui marque l'arrivée dans la franchise de The Rock, aka Dwayne Johnson. Coïncidence ? Je ne crois pas. Puis, à partir du n°7, il a été rejoint par Jason Statham. Et voir ces deux là se mettre sur la gueule était tellement jouissif que chaque fan de la franchise a commencé à fantasmer un peu sur une histoire dérivée qui rassemblerait ces deux protagonistes. C'est chose faite avec Hobbs & Shaw.


Au début, Fast and Furious était un film policier relatant une enquête dans le milieu de tuning. On avait le droit à de belles bagnoles et à de très belles filles. Plus d'une décennie après, dans ce spin off, il reste peu de tous ces ingrédients. Oui, il y a encore des voitures mais elles sont tristement banales. Et il n'y a plus qu'une seule fille, mais Vanessa Kirby fait l'affaire à elle toute seule.


Non, maintenant, cette saga, c'est de l’espionnage et surtout du gros, gros Jumping the shark. Et c'est ça qu'on veut voir. Du n'importe quoi totalement maboule qui nous colle à notre siège et nous force à gueuler comme des cons en pleine séance. Cela, on en a eu très peu devant Hobbs & Shaw. Première déception. Heureusement qu'Idriss Elba était là en superman noir et qu'il faisait mumuse avec sa moto sinon, je serais ressorti de cette séance très désappointé.


Paradoxalement, ce film prend son temps et évite la surenchère d'action. Au contraire, les dialogues sont plus profonds que ce qu'on aurait été en droit d'attendre, et le scénario s'échine une fois de plus à vouloir nous véhiculer certaines valeurs. A savoir que la famille, c'est très, très important. Mais au bout du 9ème film, il ne s'agit plus d'une redondance mais d'une véritable obsession !


L'humour est là mais, pas autant que ce qu'on pouvait imaginer et on constate que les situations comiques sont souvent un peu forcées. Mais que, pire, les différentes bandes annonces dévoilent les meilleurs gags. C'est dommage.


Mais bon, on voit que les acteurs s'amusent comme des petits fous. On a notre quota d'action, et ça permet de débrancher un peu le cerveau et de se détendre. Ça se consomme bien, mais dommage que ça ne soit pas allé au bout de la logique. A savoir beaucoup de vitesse, beaucoup d'action, et que plus c'est gros et mieux ça passe. Mais bon, ils pourront se rattraper au prochain film, qui sera alors le 10ème. Dingue non ?

Andika
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le 9 août 2019

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