D’après l’œuvre intitulée « L’épreuve » de James Dashner, « Le labyrinthe », blockbuster pour ados, déboule sur les écrans en octobre 2014.
Synopsis : pris au piège dans un labyrinthe géant avec un groupe de garçons, un adolescent tente d’y échapper… .
Sur une trame ultra-classique et ultra-revisitée, le réalisateur Wes Ball (dorénavant connu pour ce succès en salle) arrive à nous tenir en haleine grâce aux rebondissements de l’histoire. Son rythme est mené tambour battant et l’on ne s’ennuie pas une seconde. Tant mieux car l’histoire archi-convenue peine à combler les lacunes du « Labyrinthe ».
Lacune aussi dans l’ambiance. Là où le labyrinthe, un sujet astucieux, pouvait être mis en valeur, nous restons sur une ambiance photogénique/musicale très décevante. Ce que « Hunger games » a pu rendre épique et dramatique, l’atmosphère mise en place par cette réalisation tonitruante cache un manque de dramatisation et de mise en avant de l’histoire. Dommage de la part d’Enrique Chediak (le directeur photo de « 127 heures », c’est lui) qui reste au pied du mur et de Marc Fisichella (chef décorateur) qui a néanmoins très bien travaillé ses effets visuels.
De même, les effets spéciaux sont moyens (pauvres araignées de diable) et restent en retrait au détriment de l’action pure et dure.
Egalement, les acteurs n’ont aucun charisme. Mais alors là, aucun. Pas de figure incontournable comme dans « Hunger games » (le premier épisode) où Donald Sutherland volait la vedette à Jennifer Lawrence pendant deux minutes. De plus, l’actrice révélée au monde entier par Gary Ross imposait sa force fragile dans ses combats, ses moments de doute, de réflexion. Ici, niente. Rien du tout. Avec les beaux gosses Dylan O’Brien (débarqué de la série « Teen wolf ») et Thomas Brodie-Sangster (son interprétation d’Hitler jeune dans le téléfilm « Hitler, la naissance du mal » lui ouvre les portes de la gloire. Depuis il a joué dans « Nanny McPhee », la série à succès « Games of thrones »…) pour ne citer que ceux-là. Le seul à peu près correct et assez bien dirigé est Will Poulter (révélé par « Les Miller, une famille en herbe », il a déjà joué dans « The revenant », « Detroit » de Bigelow… à seulement 25 ans !!), également beau blond.
Pour terminer, « The Maze Runner » est un film d’ados avec des ados. Divertissant, mais sans plus.
4 étoiles sur 10.
Accord parental souhaitable.
PS : « Le labyrinthe » se verra doté de deux suites : « La terre brûlée » et « Le remède mortel ».
Spectateurs mortels, ne vous brûlez pas !