Ade Due Damballaaa ! Donne-leur le pouvoir d'arrêter une bonne fois pour toute cette sagaaa !

Allez s'te plaît, Damballounet, fais quelque chose parce que la célèbre poupée dans laquelle tu as transféré l'esprit du tueur en série Charles Lee Ray s'enfonce peu à peu dans les limbes de la série Z et ça devient gênant pour tout le monde !


Dans le précédent opus, la volonté hélas inaboutie de ramener Chucky aux sources de l'épouvante ayant fait son succès était louable (d'autant plus qu'après un "La Fiancée de Chucky" réussi, "Le Fils de Chucky" avait vite montré les limites de la poupée dans le registre purement comico-horrifique) mais, aujourd'hui, ce septième film, prolongement des aventures de la nouvelle héroïne Nica (Fiona Dourif, fils de Brad, voix et incarnation humaine du petit tueur en plastique) sombre dans un tel n'importe quoi qu'il ne sait plus vraiment sur quel registre danser.
En fait, "Cult of Chucky" est un peu le "Halloween-Résurrection" de la franchise Chucky. À l'instar du neuvième film de la saga de son confrère Michael Myers qui débutait sur un duel entre le tueur mutique et sa soeur, cette nouvelle resucée s'ouvre en effet sur une espèce de scène parfaite, Chucky aux mains d'Andy (sa nemesis des premiers épisodes), un point final bien pensé à toutes ses aventures. Mais non. Parce qu'il fallait bien raconter quelque chose derrière, "Cult of Chucky" s'embarque dans un mauvais trip en asile ponctué de trouvailles à la qualité plus que discutable.
Alors, oui, contrairement à d'autres franchises d'horreur plus fainéantes, on ne peut pas reprocher à celle de Chucky de ne pas chercher à se renouveler mais l'exécution de ces nouvelles idées est tellement lamentable qu'on ne peut qu'oublier instantanément cette preuve de bonne volonté.


Sur le papier, Don Mancini (scénariste depuis le premier opus !) a donc des petites innovations pas si bêtes à nous proposer pour justifier l'existence de ce nouveau film comme, par exemple, nous faire douter de l'existence même de Chucky qui ne pourrait être que le fruit de l'imagination des esprits torturés qui croisent sa route, mettre en place une galerie de personnages bien azimutés dont chaque rencontre avec la poupée peut potentiellement faire des étincelles ou encore toute cette dernière partie autour du "Cult" du titre (on restera néanmoins bien plus mitigé sur la pertinence de celle-ci).


Mais, à l'écran, le résultat est une catastrophe.
Laborieux et mal interprété la plupart du temps (Jennifer Tilly est d'ailleurs la cerise pourrie sur le gâteau), "Cult of Chucky" échoue sur tous les tableaux et tente de masquer son maigre budget de DTV en se donnant des faux-airs rétros 80's qui ne prennent plus. Visiblement au bout de rouleau, Don Mancini grille invariablement chacune de ses bonnes intentions de départ par une réalisation foireuse de téléfilm fleurtant avec le grotesque (le rêve dans le couloir en est le paroxysme). De plus, le bonhomme se permet même quelques écarts et facilités avec la mythologie de Chucky qui frisent avec l'impardonnable (la dernière partie est à faire jaillir les yeux de la tête des fans les plus puristes). Les effets gores sont aussi généreux (parfois) qu'ils sont maladroits et hors-propos (tout le temps). Les clins d'oeil façon fan-service sont tellement forcés qu'ils n'arrachent même pas un sourire (la guest de la scène post-générique n'est là que pour relancer la machine vers un huitième opus). Les vannes de Chucky, pourtant marque de fabrique de la saga, tombent toujours à plat. Pire que tout, l'animation autour de la poupée (CGI pour le visage et effets plus artisanaux pour les déplacements) ne charme même plus vu la faiblesse des moyens engagés. Et, croyez-le ou non, la liste des déceptions engendrées par ce septième film est encore bien trop longue...


En fait, à moins que Don Mancini se décide enfin à lâcher l'affaire pour passer définitivement la main, on ne voit plus trop comment Chucky aura les moyens de nous séduire à nouveau à l'avenir, surtout au vu de la direction complètement WTF prise par la dernière partie de ce septième film. Il est désormais loin le temps où ce brave gars était considéré comme "cult".

RedArrow
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le 29 oct. 2017

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