Un navet répugnant, vache à lait et sponsorisé par la connerie

3,5 millions d’entrées. Oui je vais encore faire mon gros con à dire que c’est honteux de voir une bouse pareil avec autant d’entrées, mais le constat est tellement affligeant que je ne peux pas m’en empêcher. Pour vous rendre compte du truc, « Les Profs 2 » a fait plus d’entrées que « American Sniper » de Clint Eastwood, « Seul sur Mars » de Ridley Scott, « Imitation Game », « La rage au ventre » … Et quand j’ai vu ce film, j’ai l’impression d’avoir grillé la moitié de mes neurones, je tiens ce film comme responsable de mon échec aux examens. Voici le synopsis :

« Les profs du lycée Jules Ferry partent en Angleterre pour venir en aide à la Reine dont la petite fille, qui devra lui succéder, ne supporte plus l'école. »

C’est quand même un synopsis bien pourri de base, super incohérent. Oui je sais que ça n’est pas un film d’auteur, il n’empêche qu’on peut éviter d’abrutir la population et faire quelque chose de cohérent. Combien de fois j’ai pu entendre « Tu n’aimes pas Kev Adams mais tu verras le film est quand même drôle »… Le prochain qui me sort ça je l’envoie retourner chez lui à grands coups de pompes dans l’oignon.

C’est clair que la curiosité a ses vilains défauts, je me forçais à croire que ça ne pouvait pas être si mauvais que le premier. En fait, ça l’est. On accumule les caricatures infâmes, des blagues vaseuses sur notre voisin anglais, des personnages complètement clichés, des profs avec un jeu d’acteur très médiocre, les incohérences d’une débilité profonde. Je n’ai toujours pas compris pourquoi Boulard allait en Angleterre. Déjà c’est limite que je comprenne pourquoi les profs se barrent en Angleterre tellement c’est tiré par les cheveux, mais Boulard qui se ramène en Angleterre je ne vois pas à quoi il sert. Ah si, ramener des spectateurs et de l’argent car sans Kev Adams on perd la fanbase d’une moyenne d’âge de treize ans. Kev Adams arrive et sa première réplique est cinglante et d’une originalité peu commune : « Wouah c’est le château d’Harry Potter ». J’applaudis les scénaristes pour cette trouvaille hors du commun.

« Les Profs 2 » c’est un vulgaire mix entre la fainéantise, la médiocrité, l’abrutissement, la bêtise, le refus de cinéma, le déshonneur. Franchement qui rit quand le prof de sport pète à cause du cassoulet ? Ce film atteint le niveau de bassesse d’esclave, esclave d’un humour pathétique, d’une génération Kev Adams/Maître Gims/Instagram. Quand on aime le cinéma, on ne peut que se sentir trahi face à ce navet répugnant, vache à lait et sponsorisé par la connerie. Moutons, continuez à aller voir ce genre de merdes et vous en aurez encore.