Et voici donc le tant attendu nouveau film de Sofia Coppola. Et je l’attendais beaucoup, croyez moi. La déception n’en est que plus grande…
Remake d’un film de Don Siegel (adapté d’un roman), Les proies raconte l’histoire, pendant la guerre de sécession, d’un caporal nordiste, gravement blessé, qui va se retrouver dans un pensionnat de jeunes filles. Celles-ci vont l’aider, et toutes être charmé par le bonhomme…
Et là commence le probléme. En fait, il ne se passe pas grand chose dans ce film durant longtemps… beaucoup trop longtemps. Les images sont belles, l’éclairage est beau, les actrices (et l’acteur) sont trés bons. Mais on s’ennuie pas mal. On sent de temps à autres une certaine tension, sexuelle, mais sans pour autant qu’on puisse s’emballer. On espére le déclenchement de quelque chose. Et lorsqu’il se produit, difficile d’y croire aussi. Cela semble n’avoir aucune logique, ça parait avoir été déclenché pour justifier des derniéres minutes plus intéressantes et dynamique mais ce fameux caporal me semble incompréhensible.
En fait, j’ai ressenti ce désagréable sentiment, cette sensation qu’il manque des pans entiers de script pour justifier ce qui se produit à l’écran. Les personnages n’ont aucun passé et semblent avoir été posé là pour ce moment, pour ce film, et rien de plus. Et dans ce cas, la mise en scéne a beau être léché et toute la technique travaillé, on sort du film en ayant oublié ce qu’il s’y est passé. Je n’ai pas eu l’impression de voir des femmes fortes, ou des personnages manipulés, mais juste une vague histoire, pas honteuse mais sans grand intérêt…