Des livres et vous
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le méchant du Catwoman de Pitof a survécu et il est passé des cosmétiques à l'édition. Les capitalistes retombent toujours sur leurs pieds.
Ils sont les meilleurs des meilleurs des....enfin, non, on ne sait pas qui ils sont. Mais ils ont été choisis pour traduire le dernier tome d'une trilogie à succès. Comme le très-trop abject boss de la maison d'édition craint une fuite, il enferme le petit groupe dans un bunker de luxe. Les traducteurs auraient dû travailler au calme mais un maître chanteur se cache parmi eux. Whosduniting it?
La bande-annonce semblait promettre un huis clos oppressant dans le monde paranoïaque de l'industrie littéraire, quelque part entre l'expérience de Hirschbiegel et la 9ème porte de celui dont il ne faut plus dire le nom. J'espérais même une sorte de mise en abîme ou de double jeu entre le contenu du mystérieux livre intitulé Deadalus et l'histoire narrée à l'écran jusqu'à un vertige tout borgésien. Oh la la, j'espèrais tellement trop.
Les traducteurs est avant tout un thriller avec sa livraison de twists toutes les 30 minutes plutôt qu'un travail sur une ambiance et la psychologie. Seuls comptent les effets de surprise, les révélations, quit à trafiquer le récit sur 3 timelines (bye bye le huis clos). Comme dans à couteaux tirés, les rebondissements deviennent l'enjeu central de l'histoire. Le reste n'est que décorum caricaturé à l'emporte-pièce: les personnages, les thématiques, le travail de traduction, la littérature, le milieu de l'édition....
Si on parvient à faire abstraction des éléments suivants:
. du début qui peine à exposer personnages et enjeux
. de la fin
. de beaucoup d'incohérences entre les 2
. du sentiment de toute puissante grandiloquente quasi démiurgique d'un réal qui écrase le pauvre spectateur sous tant de manipulations gratuites et pas toujours très habilement
. d'une direction d'acteur disons...inégale et de personnages ratés ou trop peu exploités
il reste quelques séquences où notre regard est efficacement orienté pour mieux nous détromper la minute d'après, la variante bien trouvée d'une mexican situation et la joie d'un casting européen.
Allez, sans rancune, je souhaite au film autant de succès qu'à son best-seller fictif et à son DVD d'être bien placé dans les rayonnages des supermarchés.
Créée
le 3 févr. 2020
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