Retours vers le futur

Comme d'habitude, la qualité des films de DreamWorks Animation est en dents de scie : après l'excellent Les Croods et un Turbo surprenant, c'est au tour d'une nouvelle adaptation de pâlir dans la filmographie des studios américains. Car M. Peabody et Sherman est la version grand écran d'un dessin animé des années 60 présenté dans le "Rocky & Bullwinkle Show" (inédite en France) où un chien savant et son humain de compagnie voyageaient dans le temps.

Réalisé par Rob Minkoff (Stuart Little, Le Royaume Interdit...), le film reste une aventure dynamique et rigolote mais très loin des meilleures productions DreamWorks. La faute à un scénario ressassant des thèmes maintes fois abordés et un certain manque d'originalité en dépit de ces voyages temporels plein de clichés et de mini-gags.

Alternant entre grosses ficelles, hurlements/grimaces et jeux de mots plus adultes, le long-métrage reste hésitant, jamais fou comme on l'aurait souhaité et ne franchira pas la fine limite entre le DreamWorks d'avant plus mature et celui d'aujourd'hui très enfantin. Pourtant, c'est définitivement cet humour adulte parsemé et parfois très fin qui sauve le film, le reste n'étant que les habituels rebondissements pleins de loopings et de couleurs qui plairont aux tous petits.

Ainsi, de l'Égypte de Toutânkhamon à la Guerre de Troie en passant par la Renaissance de Léonard de Vinci, notre duo accompagné d'une petite peste vont parcourir le temps et tenter de revenir à leur époque sans bouleverser l'ordre temporel. Ajoutons à tout cela une petite morale de derrière les fagots et quelques moments d'émotion autour de situations en mi-teinte : la facilité des clichés contre la subtilité d'autres comme la discussion entre Peabody et Marie-Antoinette ou encore LA réplique prononcée par Bill Clinton...

En somme, M. Peabody et Sherman : Les Voyages dans le temps (les noms à rallonge, toute un programme) est une réussite en matière d'adaptation restant fidèle au matériau d'origine tout en poussant certains détails mais on aurait toutefois préféré une prise de risque un brin plus grande. En tout cas, les gamins vont adorer et c'est le principal.