Alors oui, 3 heures c'est long !
Mais Paul Thomas Anderson aime prendre son temps, au vu du peu de films qu'il a réalisés.
Magnolia retrace l'histoire d'Earl Patridge, patriarche qui, dans ses derniers instants, cherche à retrouver son fils. Autour de cette quête, neuf personnages vont se croiser, se connaitre, se retrouver, s'aimer ou se détester.
Ce film parle de l'enfance, des rapports difficiles entre des enfants abandonnés, maltraités ou encore exploités par des parents égoïstes.
C'est aussi une histoire de remords, ceux de ces mêmes parents qui, une fois qu'ils se sont aperçus qu'ils ont tout gâché, tentent de trouver un funeste pardon.
Si le film pêche par sa longueur, Paul Thomas Anderson parvient à tenir le spectateur en haleine quasiment jusqu'au bout de cette immersion dans la journée de ces personnages. En effet, chaque fenêtre a toujours la longueur adéquate, pour que lorsque l'on laisse un personnage, on ait envie d'en savoir plus, de continuer avec lui.
On retrouve les acteurs fétiches du réalisateur (Seymour Hoffman, John C. Reilly, Juliane Moore) accompagnés par un Tom Cruise qui excelle, complètement à contre-emploi.
Magnolia est donc un film sur l'amour et le pardon, le récit d' un véritable naufrage collectif de la paternité, dans lequel seuls un infirmier et un policier tentent d'apporter de l'aide et de l'espoir avec plus ou moins de réussite.
A voir et à revoir en dépit de sa longueur.