Mémoires d'un grand film.
Deux flics pas très dégourdis paumés dans un trou perdu et un surdiplômé de Séoul pour un trio de choc. Leur réunion pour résoudre une affaire de meurtres en série est prétexte à un humour prépondérant. Que les scènes se passent au commissariat, en pleine nature, ou bien dans un café, les échanges entre rat des villes et rats des champs sont propices à railleries et mots d'oiseaux de part et d'autre. Et lorsque ce ne sont pas les tensions qui occupent l'écran, c'est le duo incompétent qui tient la part belle au comique. Plus proche de The Host que de Mother, MoM est la comédie parfaite d'une troupe de clowns (pas) tristes plantés dans un décor lugubre. Et la mise en scène, plutôt classique mais classieuse, aménage une savante alternance entre grave et léger jusqu'aux abords de la surprenante résolution de l'enquête. A certains égards, Memories donne le sentiment d'être le lointain cousin sud-coréen du génial Bons Baisers de Bruges.