Nouveau petit prodige du cinéma horrifique, Ari Aster revient un an seulement après la claque Hérédité pour une virée européenne éprouvante où quatre étudiants en anthropologie américains et la copine de l'un d'eux vont connaître les coutumes d'une société folklorique suédoise et leurs rites de plus en plus étranges...


Midsommar est un bon film et qui plus est un bon film d'horreur, Aster ayant clairement instauré sa patte dans le genre pour désormais bénéficier d'une identité remarquable : plans léchés, rythme lancinant, freaks difformes et rites ancestraux sont (pour l'instant) sa marque de fabrique qu'il explore une fois encore dans son deuxième long-métrage. Instaurant progressivement un malaise dans le choc des cultures qu'il présente, le metteur en scène américain prend son temps pour définir son décor, ses nombreux personnages, donnant au film une atmosphère particulière mais également parfois pesante voire éreintante.


En effet, non dénué de séquences violentes inattendues et d'un réalisme saisissant, Midsommar pêche à concrètement captiver, la faute à un rythme un peu trop soutenu et peut-être une longueur évidente (2h30 tout de même), amenant le spectateur dans un trip certes puissant mais aussi parfois languissant. Hormis ce détail (assez subjectif, soyons honnête), Ari Aster parvient à proposer un réel renouveau dans le cinéma de genre, loin devant les torture porn, found-footage ou autres films fantastiques à la mode, s'imposant avec un cinéma esthétique réfléchi et original rappelant les œuvres les plus étranges des années 70.

Créée

le 12 oct. 2019

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