Il y a, en vérité, trois bonnes utilisations du film Priest :



  • Un jeu interactif, où celui qui remplit le plus vite sa grille de bingo des clichés gagne

  • Une variation de ce même jeu où à chaque poncif minable de film d'action au rabais tu bois un shot (prépare toi à l'avance parce que tu risques de ne pas voir le générique final)

  • Le DVD peut faire office de cale pour tout meuble branlant de ton appartement. Ne fais pas la même erreur que moi à regarder le film sur Netflix: stabiliser une table avec son ordi c'est vachement moins efficient.


Il y a, en vérité, une seule mauvaise utilisation du film Priest : le regarder par curiosité. Et c'est malheureusement ce que j'ai fait.


L'on suit donc l'histoire d'un prêtre exsudant tellement le charisme par tous les pores de sa peau qu'il n'a même pas de nom, dont le job est de casser du vampire en fx laid à crever dans un futur dystopique pompant un coup à droite, un coup à gauche, mais toujours un coup dans l'eau. Bon, après c'est un peu plus subtil tu vois, c'est un ancien héros de guerre qui maintenant que la guerre est soi-disant finie ne sert plus à rien (#Vietnam tmtc), alors il peine à trouver un sens à sa vie dans une société contrôlée par l'Eglise où tu dois te confesser à la chaîne dans des chiottes de chantier.


Bien sûr, les vampires ne sont pas tous morts, bien sûr, la famille même du héros se fait attaquer quelque part en province, bien sûr, les dirigeants font genre que rien ne se passe et notre prêtre doit leur désobéir pour aller charcuter de la sangsue, bien sûr il a un sidekick, le méchant c'est son ancien compagnon, et ce dernier veut attirer le héros dans un piège en enlevant sa fille, et ainsi de suite, tu peux facilement exercer tes talents de devin de série B sur une trame scénaristique de cette qualité.


Mais, là où le film franchit la frontière ténue entre navet et nanard, c'est que quand même, il régale souvent. Genre quand le héros il donne tout, qu'il sort des shurikens en forme de crucifix de sa bible et les saisit au ralenti avant même qu'ils ne retombent, ou saute sur des pierres que sa pote lance en l'air pour aller ouvrir le bide d'un vampire géant à tête de gland, quand tous les acteurs masculins tentent de se donner un air badass en prenant leurs plus belles voix graves, ou encore quand le méchant joue au chef d'orchestre dans Jericho sur Dieas Irae, c'est à ces moment-là que Priest te vend un peu de rêve (et que dire de cette scène finale, ou clichés et faux-raccords se mélangent pour le plaisir des yeux m'sieurs-dames)


Ce que j'aurais pas donné pour qu'on me passe cette pellicule au catéchisme sérieux.

Swzn
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le 13 mai 2017

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Swzn

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