Dans son genre, il est légèrement au-dessus de la moyenne, mais rien d'indispensable ou de novateur

Au vu de la bande-annonce, on aurait pu croire à un étrange mélange de Transformers et de Rocky, avec Wolverine en héros. On n'est pas loin du compte en fait. Car Real Steel se révèle très proche de ce pressentiment : la mécanique est simple et prévisible avec un mélange de rédemption et de "quête initiatique" du personnage principal interprété par Hugh "Wolverine" Jackman, sur un fond de science-fiction léger avec ces robots de combat. Par ailleurs, on pourra tout de même admettre que la seconde intrigue mettant plus l'accent sur la reconstruction d'une relation père-fils, si elle n'est pas exempt de "guimauve", donne un peu de profondeur à ce film.

Une bonne surprise d'ailleurs ce jeune acteur : il rentre très bien dans ce rôle de gamin assez vif et laisse bien passer ses émotions à l'écran. En revanche, Evangeline Lilly fait tapisserie dans ce film la plupart du temps et on se demande un peu l'intérêt de son rôle dans le scénario, à part rajouter un touche de féminité, d'intrigue sentimentale et surtout beaucoup de bons sentiments. On a parfois l'impression que ce film Dreamworks est une production Disney, ce qui n'est sans doute pas le propos de la nouvelle d'origine de Richard Matheson (que j'avoue ne pas avoir lu).

Passé ce lourd bagage de guimauve et de clichés, il est certain que le métrage est techniquement bon, avec notamment des scènes de combats de robots à la fois violentes et esthétiques, tant par le ballet des coups que par le rendu métallique et mécanique de ces personnages-outils. Car si certains trouveront cela dommage, le film ne tombe pas dans un cliché éculé avec ces robots et ne les "humanise" qu'avec parcimonie (à en faire d'ailleurs un argument propre à l'un d'eux seulement). De même, le rythme du film est assez bon malgré sa durée (2h07) en regard de son pitch assez simpliste.

Difficile de donner un avis réellement tranché sur Real Steel en fait. Il a les défauts de son genre (le blockbuster pop-corn) mais en a aussi pas mal de ses qualités. Certaines incohérences et la lourdeur des bons sentiments ou de la stupidité de certains personnages (trop décalée par rapport au reste du film), assombrissent un peu le tableau. Dans son genre, il est légèrement au-dessus de la moyenne, mais rien d'indispensable ou de novateur à l'horizon.
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le 21 oct. 2011

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