Promis, quand je sors de l'institut psychiatrique je lis les synopsis...

Mes voisins se souviennent encore du moment où j'ai découvert ce projet : « Ouaiiiiiiis un film sur Jean Seberg avec Kristen Stewart »

De report de sortie en report de sortie ce sont cette fois mes pleurs que ces mêmes voisins devaient supporter.

Puis ce cri de douleur terrible il y a peu quand je découvris l'affreuse nouvelle : COVID, pas de sortie salle, VAD, toussa toussa. S'enchaînèrent l'appel des voisins à la police, des messieurs qui vinrent me chercher, m'enjoignant seringue à la main de bien vouloir enfiler un drôle de pyjama. Enfin bref c'est une longue histoire.

Toujours est-il que mon premier geste en rentrant de la clinique fut logiquement de me jeter sur le truc. Canapé, boîte de Xanax dans une main, paquet de Kleenex dans l'autre histoire d'éponger l'émotion qui ne manquerait pas d'advenir, touche Play...

Résultat : 1h43 plus tard, un thriller politique moisi et une défenestration de home-cinéma plus loin, j'appelais mes nouveaux amis en blanc afin qu'ils veuillent bien me réserver la chambre d'isolement.

Ils m'ont dit de ne surtout pas bouger, qu'ils arrivaient dans 10 minutes, donc si vous ne me voyez plus traîner dans le coin, vous saurez où me joindre. L'établissement a un joli nom en plus, il s'appelle "Le nid de coucou".