Film du dimanche soir

En débutant ce second Sherlock Holmes, je me demandais vraiment si je pouvais l'aimer vu que le premier m'avait bien fait mal aux yeux. L'optimisme était de mise car le film ne partait pas trop mal, le souci c'est qu'on retrouve très vite les défauts de son prédécesseur ; les fameux ralentis pour tabasser un gars, j'ai souvent eu la tentation de faire avance rapide. Même l'humour n'a pas vraiment changé puisqu'on s'appuie principalement sur la personnalité excentrique de Holmes, Robert Downey Jr. assure le show mais tout seul, et pendant deux heures c'est trop pour moi.

Pourtant je trouve que "l'enquête" de ce second opus se révèle un peu mieux raconté par Guy Ritchie, les enjeux sont plus sérieux, mais bon le réalisateur n'oublie pas qu'il aime faire péter des choses tout en le faisant au ralenti (je décerne la séquence dans la forêt comme l'une des pires scènes que j'ai vu, Zack Snyder a peut-être trouvé son concurrent). Il est regrettable aussi de voir qu'une actrice comme Noomi Rapace écope d'un rôle grossièrement inutile, heureusement Jared Harris réussit à se démarquer et livre une prestation qui en impose, jusqu'à exceller dans le face-à-face final avec Holmes qui est sans mal la meilleure scène du film au milieu d'un beau bazar il faut l'avouer.

Sherlock Holmes : jeu d'ombres n'est ni meilleur ni pire que le premier, c'est le même niveau d'ennui et les mêmes tics visuels immondes, avec quand même quelques rares qualités qui sautent aux yeux de temps à autre. A l'heure actuelle je ne sais pas si un troisième est prévu mais je crois que je ne me laisserais pas encore avoir, même si on dit souvent jamais 2 sans 3.