Avec The Best Offer, Giuseppe Tornatore signe son 11 eme long-métrage. Connu surtout pour Cinéma Paradisio, Tornatore a su séduire les critiques avec la plupart de ses oeuvres, amenant matière à réflexion. Dans sa dernière réalisation, The Best Offer, Tornatore s’offre Geoffrey Rush et Donald Sutherland.



Virgil Oldman est un commissaire-priseur de renom. Dans le plus grand secret et la plus grande solitude, Virgil collectionne les tableaux dans une salle immense. Un jour, Virgil reçoit un appel d’une femme lui demandant une expertise mais n’accepte de lui parler que par téléphone. Au départ énervé, Virgil se laisse aller à la curiosité et finit par apercevoir cette femme étrange et mystérieuse et en tomber violemment amoureux.

Le film s’ouvre sur une sorte de présentation très feutrée de la vie de Virgil, excessivement maniaque, éperdument seul. Tout est rangé, agencé, tout est droit, rectiligne, symétrique. Le spectateur évolue dans un monde dénué de sentiments et d’émotions dans lequel l’art règne en maitre. Arrive enfin l’élément perturbateur : le coup de téléphone étrange d’une femme demandant une expertise. Virgil accepte, mais ne peut jamais rencontrer cette femme et comprend alors qu’elle réside dans les murs de sa propre demeure où a lieu l’expertise. De cette étrangeté nait un énervement, une curiosité, une attention et une passion sans égale. Ces plusieurs étapes se mettent alors en place doucement, analysant chaque traits changeants du personnage.

La technique change elle aussi et se diversifie pour se mettre au service d’une atmosphère changeante et étouffante. Le film traite d’agoraphobie, d’amour et d’art. Mais ces trois termes se rencontrent et s’entrechoquent à chaque instant laissant le spectateur dans la vision d’une finalité en constant changement. L’ambiance du film regroupe plusieurs tons du cinéma, Tornatore Italien les références fusent. Pouvant s’apparenter à du Argento par son côté dérangeant, son cloisonnement étrange (Grande demeure Italienne au milieu d’une ville qui rappelle celle des "Frissons de l’Angoisse" de D. Argento).

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Charlouille
7
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le 22 avr. 2014

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Charlouille .

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