La tour infernale
Depuis Le Loup de Wall Street, le genre de l'économie au cinéma a pris un nouveau tournant. En effet, on assiste depuis peu à une mutation d'un public à la fois avide de divertissement et en même...
Par
le 31 déc. 2015
63 j'aime
8
Je suis le genre de personne à stresser avant un rendez-vous avec mon banquier, parce que j'ai peur de ne pas comprendre ce qu'il me dit. J'évite volontairement tout débat touchant de près ou de loin à l'économie parce que je n'y connais rien. La crise économique, je voyais vaguement de quoi il s'agissait, notamment grâce à de petites infographies de vulgarisation, mais je vous avouerais que je ne me souvenais pas de tout les détails... J'étais donc parti pour ne rien piger à ce film. Et ce fut plus ou moins le cas.
Effectivement dès, les premières minutes, j'étais largué. Ça blablatte à toute vitesse avec des termes comme CDO, CDS ou Swapp. Soudain, le film s'arrête le temps qu'une délicieuse demoiselle dans son bain moussant nous explique tout ce jargon. The big Short a visiblement pris en compte les imbéciles dans mon genre n'ayant pas de master en filsdeputerie. Le film est parsemé de ces petits intermèdes de vulgarisation, souvent drôle, utilisant des métaphores accessible par le commun des mortels pour expliquer ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux. Grâce à ça, j'ai pu suivre et comprendre les grandes lignes du film. En revanche, pour ce qui concerne les détails, j'étais toujours autant à l'ouest. J'avais parfois l'impression que les dialogues avaient soudainement basculé en lituanien. J'ai eu beau m'accrocher, j'ai la désagréable impression d'être passé à coté de 40% de film.
Reste alors à contempler la réalisation et le montage. Pour dynamiser un récit composé à 80% de gens en cravates en train de discuter dans des bureaux, le film use et abuse de cette caméra à l'épaule avec ces zooms nerveux, ainsi que d'un montage (trop ?) clipesque ultra-rapide mélangeant habilement videos, photos illustratives et tubes musicaux ultra-connus de l'époque. On pourrait trouver ça racoleur ou vulgaire. Personnellement, c'est ce qui m'a permis de maintenir mon taux de concentration au plus haut. Et dieux sait que j'en avais besoin !
Oh ! Et puis si vous compter regarder The Big Short pour Brad Pitt et Christian Bale, vous risquez d'être déçu. Les deux bonhommes sont juste là pour tourner suffisamment de scène à caler dans la bande annonce pour qu'on ait l'impression que ce sont des personnage principaux.
Ce n'est pas le film du siècle...
Créée
le 8 mars 2017
Critique lue 253 fois
7 j'aime
D'autres avis sur The Big Short - Le Casse du siècle
Depuis Le Loup de Wall Street, le genre de l'économie au cinéma a pris un nouveau tournant. En effet, on assiste depuis peu à une mutation d'un public à la fois avide de divertissement et en même...
Par
le 31 déc. 2015
63 j'aime
8
Henri, la crise financière de 2008, ça l'a déglingué. Au point de voter Front de Gauche (alors que c'était un Sarkozyste fervent) et de clôturer son Codévi auprès de la Société Générale qu'il...
le 23 déc. 2015
48 j'aime
16
En voyant arriver THE BIG SHORT, bien décidé à raconter les origines de la crise financière de la fin des années 2000, en mettant en avant les magouilles des banques et des traders, on repense...
le 16 déc. 2015
41 j'aime
Du même critique
Dire que j'ai été déçu par "Get Out" serait un euphémisme. Sa campagne de communication vantant son succès public et critique aux US a sans doute plutôt bien marché sur moi. Même chose pour la bande...
le 13 mai 2017
41 j'aime
15
J'ai su que le film allait être moisi dès la première scène. On y voit une jeune femme au décolleté plongeant courir dans la cambrousse, visiblement apeuré par le truc qui la poursuit. Jusque là tout...
le 12 avr. 2017
25 j'aime
J'ai vraiment du mal à comprendre l’engouement de la presse pour ce film. Les allemands sont réputés pour être froids et ce n'est pas avec ce film qui vont bousculer nos idées reçus. Pourtant le film...
le 9 mai 2017
25 j'aime
4