Alors qu’on le connait surtout pour ses comédies, Adam McKay revient cette année sur le devant de la scéne avec les scénario d’Ant-Man… mais surtout The Big Short !


En 2005, alors que tout semble pour le mieux, un homme prédit l’effondrement de la bulle immobilière et une crise financière sans précédent. Si tout le monde, dans le métier, le prend à la rigolade, lui est trés sérieux et quelques uns, ens e penchant sur la question, vont le suivre. Indirectement tous, mais ils vont le suivre. C’est à travers leurs yeux que l’on suit cette histoire vraie…


Car The Big Short, malgré son sous titre français, n’a rien d’un film de casse. Presque monté comme un documentaire parfois, le film assume un mélange des styles qui maintient l’attention. Et c’est nécessaire car il est difficile, voir impossible pour un non initié, de s’y retrouver. Ça parle de subprimes, de CDO, de MBS, d’obligation hypothécaire et de plein de trucs qui m’ont presque fait croire que je comprenais mon banquier… Et le pire dans tout ça, c’est que, globalement, on comprend le message, on comprend où ça va nous mener et pourquoi sans rien comprendre à ce qu’on nous dit.


Et donc, pour maintenir l’attention, le réalisateur/scénariste s’octroie le droit de détourner quelques éléments, de faire parler ses personnages face caméra au spectateur, de leur faire préciser ce qui est vrai et ce qui est inventé, et de verser dans l’humour quand c’est nécessaire. Et si ça fonctionne, c’est parceque le spectateur comprend à quel point le monde ne tourne pas bien rond, et à quel point tout peut d’effondrer rapidement à cause de quelques grands patrons qui auront refuser d’ouvrir les yeux ou de détourner le regard de leur propre porte-feuille…


Alors certes, ce n’est pas bien surprenant mais c’est particulièrement flagrant ici et la prestation géniale des acteurs le met bien en lumiére. Christian Bale y va à fond, Ryan Gosling est bon, Brad Pitt passe faire un coucou (et on aurait aimé retrouver Jean Pierre Michael au doublage en France… Pourquoi l’avoir changé ?), Selena Gomez et Margot Robbie joue les caméos et Steve Carell surpasse tout et tout le monde. C’est d’aillerus par le biais d’une de ses scénes que l’on se rend compte de l’importance de tout ça.


Mais le film a aussi un second message a faire passer. Car ceux qui ont vus, ceux qui ont essayer de prévenir les autres sont des marginaux. Des gens qu’on détestent parcequ’ils ne sont « pas aimable » ou « trop direct », ou « trop franc ». Ceux qui essaient de vous montrer la vérité mais qu’on refuse d’écouter parcequ’ils vont à contre courant et qu’ils n’agissent pas comme tout le monde… des marginaux, pas des beaux-parleurs. Et ça, c’est en filigrane tout le long du film, avant de se révéler dans les derniéres scénes.


The Big Short, derriére son jargon et son inaccessibilité feinte (comme le dit le personnage de Ryan Gosling au début, ce sont des mots compliqués pour vous faire oublier que vous êtes capables de faire le même boulot qu’eux…), est un vrai bon film… qui est même important !

DavidRumeaux
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le 23 déc. 2015

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