A vrai dire, je n'ai jamais vraiment lu les aventures de Valérian sur papier, par manque de motivation. Mais j'ai vu la plupart des films de Luc Besson, et celui que j'aime le moins, c'est le 5ème élément. Ça n'était donc pas avec ce nouveau carnaval pyrotechnique intergalactique que je risquais de m'éclater. Mais bon, je suis tenace, dans mon genre, et j'ai pris place sur mon canapé avec le moins de préjugés possible. Peine perdue, au bout de 10 minutes, je luttais contre le sommeil. D'abord, le couple phare ressemble à une énorme erreur de casting : deux post ados peu inspirés, qui ont eu bien du mal à donner de la texture à des personnages mus par des ressorts simplistes. La même nénette qui fait la leçon à son fiancé sur la vraie nature de l'amour martèle la tête du méchant (simpliste lui aussi) de coups de poings acharnés. Bref, un manque de cohérence psychologique à tous les niveaux, mais cela avait-il du sens de s'attendre à de la psychologie dans un spectacle de divertissement qui disait clairement son nom dès le début ? Reconnaissons-lui au moins la palme de la débauche d'effets spéciaux grandioses (ou se voulant tels). A vrai dire, la seule chose qui m'ait maintenue éveillée, c'est cette tribut pacifiste d'êtres bienveillants dont le profil n'abonde pas vraiment dans la fiction actuelle. Des lamas en monokini, pour qui le savoir représente l'unique salut. Finalement, je n'en conclus rien sur le film mais plutôt sur moi, qui ne semble plus guère capable de m'intéresser à ce qui tire notre espèce vers le bas. Je devrais certainement cesser de regarder les films de Luc Besson... ^^