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Ce film… est une porte qu’on entre.
Un tremblement — et tout vacille.
A Big Bold Beautiful Journey n’est pas un simple voyage… mais une cristallisation du temps.
Comme si l’on ouvrait un album d’âme… et qu’on y marchait dedans.
Sarah. David. Deux corps isolés, deux « je » en construction… se croisent. Puis se glissent dans des portes temporelles grondantes.
Kogonada ne filme pas une romance… il cueille une blessure. Un éclat.
La mise en scène… un fil tremblant. Chaque passage entre passé et présent… pèse. Le GPS… devient métaphore, orfèvre d’un destin joué dans le murmure des souvenirs.
Et pourtant… les personnages glissent parfois dans l’abstraction. On les sent… on les devine. Mais ils restent figures d’émotion, plus qu’êtres palpables.
Farrell. Robbie. Beauté lumineuse… mais l’émotion vacille à travers les mailles du script.
La fantaisie… n’est pas décor. C’est outil.
Paysages flottants… portes, déplacements. Flashbacks comme échos : adolescence contrariée, pertes, blessures.
Le film s’attarde… dans la texture du regret. Le décor se tait… et dans ce silence… l’âme se débat.
Mais l’imaginaire… se heurte à ses vides. Dialogues explicites. Personnages esquissés. Gravité manquante.
L’audace fascine. La distance agace.
La séquence coupée — la danse contemporaine — révèle le désir d’un plus fort… mais aussi les limites du montage.
La musique de Joe Hisaishi… douceur lunaire, souffle lyrique. Chaque note installe fragilité.
Visuellement… Kogonada reprend After Yang : espaces vides, lignes pures, halos de souvenir. Mais parfois… le minimalisme devient vacuité.
Pourtant… le film frappe.
On garde l’écho : Sarah face au deuil… David humilié adolescent… le dîner familial silencieux.
Leur voyage ne change pas les faits… mais fissure le rapport au temps.
Une faille s’ouvre… dans le “ce qui aurait pu être”.
On accepte les incohérences… parce que l’émotion est projetée.
Journey… promesse grande, audacieuse… mais tendue jusqu’à la cassure.
La porte devient allégorie : traverser ses souvenirs… pour renaître ou disparaître.
Kogonada signe une ode à la fragilité.
Et même quand le récit s’égare… il reste cette idée.
Qu’aimer… c’est traverser ses propres ombres.
Ce film… n’est pas une certitude.
C’est une incantation.
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