Dupontel encore, Dupontel toujours. Le réalisateur s’est depuis longtemps imposé comme une figure incontournable du cinéma français. Et c’est toujours un plaisir de le revoir.
Suze Trappet est malade. Elle va mourir sous peu et elle décide de retrouver l’enfant qu’elle a eu à 15 ans, alors qu’elle avait accouché sous X. Pendant ce temps, JB Cuchas, qui se voyait dirigeant le systéme informatique de sa boite,se fait prendre sa place par un jeune. Et il décide de mettre fin à ses jours. Un malentendu plus tard, et le voilà en train d’aider Suze dans sa recherche, accompagné de Serge Blin, un aveugle qui a la phobie de la police…
Chez Dupontel, il y a toujours eu une intelligence d’écriture conférant un ton particulier à ses films. Aimant le risque, il a toujours été sur la corde raide. Chacun de ses films risquant de s’écraser au moindre tremblement. Mais plus le temps passe, plus l’exercice lui semble aisé. Le réalisateur prend une nouvelle fois plaisir à nous faire rire, nous toucher, nous faire sourire et pleurer. Parfois tout en même temps. Il y a dans ce cinéma quelque chose de beau, un investissement émotionnel total, aidé par un casting parfait de bout en bout, de la belle Virginie Efira, au parfait Nicolas Marié. Le film regorge d’image parlante, parfois totalement folle. Et ce même si le Dupontel des débuts s’est assagit.
Ce qui ne veut pas dire qu’il a renoncé. A quoi ? A l’idée de défendre une vie totalement vécu. Et ce jusque dans les derniers instants. Tous les personnages de ce film vont finir par affronter leur peur, comme un moyen de se libérer enfin, et de pour enfin avancer vers leurs destins. Ni nihiliste, ni totalement optimiste, le sujet lui même place le film sur la même corde raide. Le seul message ici, c’est celui de la vie avant tout, celui de l’amour. Et si le film est court, il en profite pour ne pas en faire trop. On en sort satisfait, ému, souriant, touché. Un bien beau film !