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le 1 févr. 2023
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Il y a des films qu’on ne regarde pas, on les ressent. Aftersun en fait partie. Sous l’apparente légèreté d’un été, Charlotte Wells parvient à capturer la distance invisible entre un père et sa fille — ce mélange d’amour, d’incompréhension et de mélancolie que seul le temps révèle. C’est une histoire simple en apparence, mais d’une émotion si pure qu’elle bouleverse.
Paul Mescal est bouleversant. Il n’a pas besoin d’en faire trop pour exprimer la fragilité d’un homme qui tente d’être heureux tout en se brisant à l’intérieur. Dans son regard se lisent la fatigue, la tendresse et une tristesse profonde que personne ne formule. Frankie Corio, quant à elle, rayonne d’une sincérité désarmante : ses rires, ses silences, sa façon d’observer son père sonnent d’une vérité poignante.
Le film se construit comme un album de souvenirs, comme si Sophie adulte tentait de recomposer cet été à travers le prisme du temps. Ce que l’on voit, ce sont des fragments, des éclats d’un passé qui refuse de disparaître. Et au cœur de ces images, quelque chose de plus grand émerge : l’amour. Un amour vrai, imparfait — présent dans cette danse sur « Under Pressure », dans l’adieu à l’aéroport, dans tout ce qui reste tu.
Charlotte Wells signe une mise en scène d’une sensibilité rare. Tout est juste : la lumière, la musique, le rythme, les silences. Rien d’artificiel, seulement la vérité d’un lien entre deux êtres qui s’aiment sans savoir comment se sauver. C’est un film qui ne crie pas, mais qui vous brise doucement le cœur.
Aftersun ne donne pas de réponses, et ce n’est pas le but. Sa force réside dans ce qu’il éveille en nous — nos propres souvenirs, ces moments que l’on n’a pas su retenir. C’est un film délicat, mélancolique et inoubliable, de ceux qui continuent de résonner longtemps après la dernière image.
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il y a 3 jours
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