Le parti radical
En ces temps de sucreries dégoulinantes, de scénarii asexués, aseptisés et lobotomisés, il y a une chose qu’on ne peut pas reprocher au film de J.C. Chandor, déjà remarqué –pour de bonnes ou...
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le 13 janv. 2014
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Après une rasade de whisky sec, William Holden, Robert Ryan et Ernest Borgnine, de « La horde sauvage » (pour mon quatrième western de ma série 2025) ont fait irruption dans mon saloon et Sam Peckinpah de s’inviter royalement dans ma partie de poker : de quoi recharger complètement mon fusil !
En ce 05/08/2025, je suis allé au cinéma voir le dernier Luc Besson : « Dracula ». Si le réalisateur du « Cinquième élément » n’allie plus ni stylisme, ni sens de la mise en scène, ni direction d’acteurs (son Dracula manque clairement d’air et d’inspiration comparé au Nosferatu d’Eggers), il s’évertue à donner dans l’opéra dans les scènes de batailles, il est vrai, assez bien orchestrées ainsi que dans le soin musical (très bon choix pour Danny Elfman qui nous emporte dans ses envolées). Un bilan mitigé donc même si le spectacle reste de bonne facture. Les chefs d’œuvres de Besson restent derrière lui (« Le grand bleu », « Nikita », « Léon ») même s’il n’a plus rien à prouver. Ou quand le temps joue la montre… tic-tac.
Et d’arriver à point nommé face à Steve McQueen pour mon cinquième western (« Tom Horn »), ma partie de poker se terminant avec mon fusil dans les mains, rechargé, prêt à sortir du saloon, revigoré par tous mes whiskys secs.
Je m’apprête à reprendre mon cheval quand je vois dans le lointain Val Kilmer, Kurt Russell, Sam Elliott et Bill Paxton. Pour que justice soit rendue, une ultime chevauchée en Arizona avec « Tombstone », western qui clôture mon cycle.
« Pour une poignée de dollars », « Il était une fois dans l’Ouest »… !
J’en arrive à mes vodkas au shaker et non à la cuillère pour mes James Bond (« Bons baisers de Russie », « Les diamants sont éternels », « Moonraker », « Dangereusement vôtre », « Le monde ne suffit pas » et enfin « Skyfall ») qui vont occuper mes dernières soirées d’été et de début septembre.
En ce 02/09/2025, j’en profite pour souhaiter une belle rentrée culturelle et artistique à tous mes éclaireurs.
Mon ‘polar’ de rentrée septembre ? « L’enlèvement », merveilleux thriller avec le trio Reford-Dafoe-Mirren (voir ma critique déjà mise en ligne).
Mon western de rentrée ? Un Kirk Douglas : « Seuls sont les indomptés ». Un film marquant, un chef d’œuvre d’antan (voir ma critique pour plus d’infos).
Pour honorer et magnifier la mémoire d’un acteur/réalisateur qui a fait survenir en moi mes premiers émois cinéphiliques, permettez moi de rendre un hommage tout particulier à Robert Redford le merveilleux en visionnant « L’homme qui murmurait... » (encore une fois !), le film qui m’a fait découvrir, lorsque j’avais la dizaine, l’univers équin sous un autre angle et la qualité d’interprétation d’un acteur. Ou quand le dernier murmureur à l’oreille des chevaux s’en va… .
Monsieur Redford, je vous chuchote d’aller rejoindre votre famille ainsi que celle de cinéma (les Pollack, Newman, Arthur Penn, Nathalie Wood, …).
Monsieur Robert Redford, murmurez en paix.
Pour rester sur le moment Redford, je vous propose de vous embarquer sur « All Is Lost », film pour lequel j’ai entendu dire qu’il n’y avait aucun dialogue. Comme quoi Redford est souvent dans des œuvres charnières du cinéma.
Avis à suivre… !
Résultat ?
Original et audacieux. Davantage original qu’audacieux. Et singulier même. Expérimental. Le mot est lancé !
Tout d’’abord, il a été présenté hors compétition à Cannes.
Ensuite, et pour ainsi dire, l’un des pires film avec Robert Redford (ici âgé de soixante dix sept ans), pourtant seul comédien de ce « Titanic » du pauvre (pari relevé puisqu’il est seul face caméra).
L’un des pires films catastrophes, à la hauteur égale d’un « Volcano » pour moi.
Enregistré sur le seul nom de la légende vivante qui a véritablement lancé Brad Pitt en 1992 (« Et au milieu coule une rivière »).
Seules les qualités de la photographie de Frank G. DeMarco (révélé par John Cameron Mitchell : « Hedwig and the angry Hinch », « Shortbus », « Rabbit Hole ») et de la réalisation de J.C. Chandor sont à relever.
Une bien mauvaise histoire (comment un homme lutte pour sa survie en plein océan ?) à raconter debout, quasi-muette du début à la fin, car les éléments sont vraiment trop gros, et on a vraiment du mal à avaler le poisson : Redford en naufragé se noie comme jamais tel un hareng harponné, et seule la mise en scène de Chandor (on lui doit « Margin call » et « A most violent year » notamment) est potable car animée à nous flanquer de belles images à tout bout champ, pour les beaux yeux bleus de Redford, et nous ancrer devant notre poste de télévision qui ne prend pas l’eau.
Oui, nous avons affaire à un beau film catastrophe interminable mais qui oublie le principal : la catastrophe, dans toute sa splendeur et sa démesure.
Spectateurs, si tout n’est pas perdu comme Universal a pu le croire en 2013, avons nous le droit d’être « Des gens comme les autres » ? A méditer ...silencieusement !
Créée
le 4 oct. 2025
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