Spectator Nightmare
L'idée de base est très originale, en insistant sur les vices des humains, mais elle est très mal exécutée. Des plans médiocres, une mise en scène pauvre en relief et des personnages d'une...
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le 10 août 2013
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En résulte un home invasion classique et tendu, avec ses deux valeurs ajoutées : style virtuose et audacieux (sublimant les sensations d’intrusion et de menace sourde avec des manières évoquant Panic Room, autre méta-home invasion) ; exploitation efficace d’un postulat fascinant et visionnaire. Celle-ci est toutefois limitée ; passée l’excellente demie-heure d’exposition, où le sujet est écumé et ausculté de façon synthétique et intelligente, The Purge ne sait pas dépasser les bases de son principe. Sur le terrain social et politique bien sûr (elle résout les problématiques de fond par des témoignages moraux un peu stériles ou à côté de la plaque) ; mais aussi en termes plus purement spectaculaires, où elle rate des occasions. Par exemple, le contrat tacite entre les assaillants, réunis pour tuer, pourrait être brisé ; ils pourraient s’entre-tuer et la famille les y inciter – et la loi concernant cette purge annuelle serait toujours respectée (mieux, honorée). Au lieu de ça, The Purge semble hésiter, montrer cette fatalité et la résistance qui s’y oppose, sans savoir pleinement quoi en faire, sinon la vivre en tentant de sauvegarder la vie puis l’éthique, au moins de ses héros.
Si le film est presque démuni face à ses propres idées, en se rangeant aux solutions de ses protagonistes, il sait aller au bout de ce qu’il propose et en tire les leçons et le sens politique (la sauvagerie des plus propres d’abord, puis les nantis eux-mêmes pris au piège du darwinisme social dont ils s’accommodaient à l’instar de Mary – voir dont il vivait, comme c’est le cas de James). Et à ce jeu monstrueux, The Purge est d’une habileté remarquable, transformant un programme basique de survie en métaphore vivace. Lorsque la réalité est acquise, pas de spéculations, juste la mise à l’épreuve d’une théorie et d’individus qui ont accepté, par défaut, par égoïsme ou convoitise, de rejoindre l’intolérable espace de défoulement accordé par une société anxiogène.
https://zogarok.wordpress.com/2013/08/24/the-purge-american-nightmare/
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Créée
le 9 sept. 2013
Critique lue 428 fois
5 j'aime
L'idée de base est très originale, en insistant sur les vices des humains, mais elle est très mal exécutée. Des plans médiocres, une mise en scène pauvre en relief et des personnages d'une...
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le 10 août 2013
53 j'aime
3
Quel dommage puisque l'idée reste vraiment bonne. Cela donne une image bestiale de l'être humain, incapable de contrôler la haine qu'il a en lui. La scène où les enfants de la famille voient leur...
le 26 juin 2013
48 j'aime
5
Avec un titre comme "The purge", il y avait quand même de quoi s'inquiéter du produit fini, d'autant que la presse et les spectateurs semblent prendre un malin plaisir à le traîner plus bas que...
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le 18 avr. 2014
42 j'aime
3
La suite des Visiteurs fut accouchée dans la douleur. Des fans volent des morceaux de décors, le tournage est catastrophique, l'ambiance entre Muriel Robin et le reste de l'équipe est très mauvaise...
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le 29 juin 2014
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C’est la métamorphose d’un nain intrépide, héros à contre-courant demandant au méchant de l’histoire pourquoi il s’obstine à camper cette position. Né par sa propre volonté et détenant déjà l’usage...
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le 11 févr. 2015
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le 4 déc. 2014
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