Dans le genre du film zombie, nous en avons eu un paquet. Avec le récent "28 ans plus tard" de Danny Boyle, AMONG THE LIVING était dans notre liste de curiosité. Que peut donc nous proposer un film de zombie tourné en Angleterre avec peu d'argent ?


AMONG THE LIVING explore une temporalité dans le film de zombie qui est assez particulière et très peu développée dans les films de ce genre-là : l'action se déroule quelques temps après la catastrophe (l'infection classique de la population), mais pas trop longtemps après la catastrophe, pour que les humains soient encore dans leur "survival mode". En gros, nous avons des êtres humains parfaitement au courant de ce qui se passe, qui naviguent dans le paysage en sachant pertinemment ce qui peut les attendre et comment survivre, tout en gardant encore les séquelles des potentielles pertes qu'ils ont subies lorsque ladite catastrophe a eu lieu. Les espèces de zombie terrifient toujours les protagonistes, qui ont une manière de les affronter bien à eux (le frère utilise la lumière pour les faire fuir, alors qu'un autre les bourrine directement avec une arme).

Fort heureusement, AMONG THE LIVING ne cherche pas à narrer la catastrophe et ne tente pas non plus d'expliquer comment éradiquer le virus. Le film nous plonge en plein milieu d'une quête entre un frère et une soeur, et nous n'aurons pas d'explication sur le "pourquoi et comment", tout en intégrant très rapidement les réflexes de survie qu'ont développé les personnages principaux, ce qui est un trait réussi du film.

Le titre lui-même nous fait prendre la température de ce road-movie montagnard : "among the living" qui signifie "parmi les vivants" : ce sont les vivants qui intéressent le réalisateur. La métaphore du titre trouve donc même son écho dans le "danger" qui peut surprendre les personnages : dans ce film, le sang attire les infectés. Or, seuls les vivants saignent. Vous voyez où veut en venir le titre et d'où il tire toute son importance ?


Pour ce qui est des zombies, comme beaucoup de films fauchés, vous n'en croiserez pas beaucoup mais lorsque vous les verrez, il vous faudra une petite dose d'indulgence pour pardonner le manque flagrant de budget. Encore une fois, ce ne sont pas réellement les infectés qui nous intéressent, mais plutôt les vivants qui naviguent autour d'eux, essayant de retrouver un sens à leur existence.

Outbuster
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le 6 oct. 2025

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