Apparences avait au départ pas mal d'atouts : un réalisateur (Robert Zemeckis) et des acteurs (Michelle Pfeiffer et Harrison Ford) chevronnés, un sujet alléchant, un cadre séduisant (Vermont)...
Et effectivement, le début du film est plutôt captivant (malgré une Michelle Pfeiffer peu convaincante... et qui semble même parfois faire "déjouer" son partenaire !) : on se laisse prendre par le récit, la caméra de Zemeckis est fluide et élégante, la bande-son est accrocheuse...
Toutefois, plus l'intrigue avance, plus le film perd en crédibilité.
Le réalisateur hésite en permanence entre le thriller et le film fantastique, multiplie les "Je-vais-vous-faire-sursauter" lourdingues, les rebondissements téléphonés, les invraisemblances... invraisemblables.
On finit par se lasser, au mieux par sourire, et lorsque dans les dix dernières minutes on nous sert une musique royalement pompée sur celle de Psychose ---- mais le spectateur de 2000 a-t-il vu le chef d'œuvre d'Hitchcock ?... Oh ben c'est en noir et blanc et j'étais pas né... ----, alors là...
On a beau se dire que Zemeckis assume pleinement les clins d'œil (après tout, Harrison Ford s'appelle Norman, comme Anthony Perkins dans Psychose,
et comme lui encore il fout les gens et les bagnoles à la flotte, entre autres références au "Maître"
), le culot passe très très mal.
On salivait et au final ... amertume.
Ah mais c'est vrai : [les] Apparences sont trompeuses...