À part, rance.

Petit thriller horrifico-psychologique qui n'est pas sans prétention puisque Zemeckis réuni Harrison Ford et Michelle Pfeiffer en vieux couple passant de l'entente parfaite au lavage de son linge sale à coups de fantastique et de trahison. Autant dire que, même si on prendra certains détours, on comprend rapidement le fond du problème, dès la moitié du film en quoi consistera la fin et on n'en démord plus. Nos deux stars se donnent généreusement mais sonnent un peu faux et on a peu d'autres intervenants qui n'ont chacun/e que très peu d'incidence sur le déroulement, comme sa visite chez le psy:

- Voilà docteur, j'ai l'impression d'entendre des voix, je suis confuse...

- Ah, prenez-vous des trucs, médicaments ou autres ?

- Non, rien du tout. Enfin, je prends juste du valium ...pour dormir.

- oui, bah..."

Petit échange fort intéressant et sans réelle implication dans l'intrigue: valium = rien. Pourtant, valium n'est pas rien, il est même utile pour apaiser le manque des héroïnomanes. Qu'on le nomme valium, xanax ou témesta selon le labo ou le dosage, ces benzodiazépines induisent justement un demi-sommeil, un sommeil qui ne repose pas vraiment mais aussi et c'est le plus important, un accrochage physique puissant et vite installé tel qu'une fois commencé, il va être très difficile d’arrêter. C'est donc un pur placement de produit peu recommandable !

Harrison, du haut de ses 57 ans lors du tournage, a une aventure avec une de ses étudiantes, 33 ans de moins et folle de lui, sans arrière pensée cupide, just love forever. Ça semble juste normal, la promotion de l'homme mature et sexy à la quarantaine ayant cours depuis longtemps, le bouchon est juste poussé un cran plus loin. Un cran trop loin ? C'est peut-être un des éléments fantastiques du film ?

Bref, ça fait beaucoup de déplacement ce casting et ce décor pour nous accumuler ces clichés, ce retournement téléphoné auquel colle cette fin précisément là où on l'attend.