Un film nourri de bonnes intentions, avec des qualités certaines,  qui peine à incarner ses sujets (en apparence multiples, juste esquissés). Est il question d'emprise ? Il est difficile alors d'en saisir les mécanismes tant le personnage de Bastien invite à prendre le large (le propre de l'emprise est certes une part d'aveuglement, mais là les invitations à passer son chemin sont au format A4). Peut être un peu trop de manières aussi dans la forme et le jeu. Bouillon qu'on a longtemps apprécié pour ses incarnations décalées, son phrasé, qu'on était heureux de voir pleinement en lumière chez Moll, semble épuiser déjà son crédit pour sur-exposition (l'acteur est vraiment un produit : à peine identifié, le nom faisant marque, il se retrouve partout). Pour ce qui est des incarnations, on retiendra plutôt Basler à qui il est offert quelques jolis gestes. Et Gabrielli. Encore intact et donc précieux pour le spectateur. Que la notoriété n'a pas épuisé (il formait un duo magnifique (double révélation) dans les Mauvais Garçons, contre-point parfait d'un Quenard époustouflant qui lui est parti en vrille totale depuis). Dont le charme, proche de celui d'un Quentin Dolmaire, tout à l'économie, agit immédiatement. Ses quelques scènes avec Rita fonctionnent au quart de tour.
Un film qui ne commet pas de faute identifiable, hors son éparpillement.