Aujourd’hui, je vais vous parler du documentaire Ballplayer: Pelotero, réalisé par Ross Finkel et Trevor Martin. Je lui ai mis la note de 8 sur 10, et je vais vous expliquer pourquoi ce film m’a marqué, tout en gardant un regard critique.
Alors, au départ, on pourrait croire que c’est un simple documentaire sur le baseball. Mais en réalité, c’est beaucoup plus que ça. On suit deux jeunes joueurs dominicains, Jean Carlos Batista et Miguel Angel Sanó, à un moment crucial de leur vie : leur recrutement potentiel par des équipes de la Major League Baseball, aux États-Unis.
Ce que le film montre très bien, c’est à quel point ces jeunes portent de lourdes attentes sur leurs épaules. Pour eux, réussir dans le baseball, ce n’est pas seulement un rêve personnel, c’est une responsabilité familiale et sociale. Il y a une vraie tension, une pression constante, et les réalisateurs nous plongent dans cette ambiance avec beaucoup de justesse.
L’une des grandes forces du documentaire, selon moi, c’est son authenticité. Il ne cherche pas à enjoliver les choses. On voit les doutes, les injustices, les espoirs, et même les conflits avec les recruteurs. Il y a une vraie émotion, mais sans tomber dans le pathos ou la manipulation.
Par contre, s’il fallait nuancer un peu, je dirais que le film reste très centré sur les deux jeunes protagonistes. C’est un choix qui fonctionne bien au niveau narratif, parce qu’on s’attache à eux, mais ça limite un peu l’analyse globale du système de recrutement en République dominicaine. On aurait peut-être aimé en voir un peu plus sur d'autres parcours, ou sur les échecs, les désillusions.
Malgré ça, le film pousse vraiment à réfléchir. Il nous interroge sur la manière dont l’argent, les grandes ligues, et les espoirs d’enfants très jeunes s’entremêlent. C’est parfois inconfortable à regarder, mais c’est justement ce qui le rend important.
Enfin, du point de vue de la forme, la réalisation est sobre mais efficace. Le montage rythme bien l’histoire, la bande-son reste discrète, et ça permet vraiment de se concentrer sur les témoignages. C’est simple, mais percutant.
Donc, pour résumer :
Ballplayer: Pelotero, c’est un documentaire humain, engagé, et assez bouleversant. Il a ses limites, bien sûr, mais il réussit à capter quelque chose de profondément vrai. Il nous fait entrer dans la tête, et surtout dans le cœur, de jeunes garçons qui rêvent de s’en sortir grâce au sport. Et pour moi, c’est ce qui en fait une œuvre forte. D’où ma note de 8 sur 10.