Les protagonistes nous emportent vers un amour fou sous les lumières sombres et sales de Bangkok.
C'est un film singulier, mêlant un pathos bien trop souvent souligné avec des thèmes musicaux alternativement vaporeux et tristes, mais totalement envoutants, au diapason de cette love story bangkokienne.
L’image a une forte singularité, sa colorimétrie ayant été fortement transformée, afin qu’elle soit saturée et qu’elle renforce l’esthétisation de la misère humaine qui parcours le film. Ce choix de réalisation n’évite pas toujours l’excès et frôle fréquemment le défaut de la surimpression et peut-être même de la dénaturation.
Malgré son pathétisme exacerbé, ce long métrage est une plongée émotionnelle aux confins de l’éclosion du sentiment amoureux masculin ainsi qu’à la permanence des liens filiaux entre deux frères et leur mère malade.