Datant de 1968, cette espèce de nanar (on peut en débattre, sachant l'humour du film) cosmique avec son pitch ahurissant, est une sorte d'ode érotique décomplexée au sexe débridé. Ce qui est intéressant, c'est de voir cet aspect vendu dans les années 60 comme une révolution sexuelle (certes) et une libération féminine. Sur ce dernier point, les féministes sont je pense d'accord qu'il s'agissait surtout d'une pseudo libération rendant le corps féminin disponible à tous les hommes avant tout. Barbarella accepte de baiser avec tous les inconnus, à part le personnage féminin (étrange ?). Quelque part, c'est tout à fait son droit, mais on sent clairement dans cette époque qu'une femme ne faisant pas cela serait vite renvoyée dans le camp des "coincées".
Ce film reste néanmoins très drôle dans son humour un poil débile, ce comique de répétition sur les chutes de Barbarella n'ayant que pour but de toujours plus exposer son corps dans tous les angles possibles, cette version française complètement WTF, ces personnages et scènes totalement datées mais jamais trop ennuyantes, même si chaque plan dure, dure, dure comme la première scène du film, un strip-tease (?!).