On n’attendait pas grand-chose de ce film d’animation, de Sam Liu, Batman : The Killing Joke. On ne peut quand même pas négliger le travail de cette adaptation. Ce film empreinte le comics original d’Alan Moore et Brian Bolland.
Afin de réaliser un film de 1h15 sur un comics de 40 pages, pour Sam Liu il a bien fallut inventer une sorte de prologue au comics qui aurait un certain lien. On se pose alors la question : comment rajouter des scènes pour que cela coïncide avec le comics original ? Sam Liu a donc eu l’idée de raconter une partie du passé de Batgirl avant qu’elle ne raccroche son costume. Ce prologue se concentre donc, en première partie, sur la relation entre Batman/Bruce Wayne et Batgirl/Barbara Gordon. Donc quasiment ½ heure de perdue mais pas inintéressant étant donné que dans les comics de l’univers Batman, on sait que Batgirl travaillait avec Batman mais on ne connaissait pas la raison pour laquelle elle avait raccroché son costume avant qu’elle ne devienne Oracle.
Seulement après, Sam Liu reste assez fidèle au comics The Killing Joke. Tout le monde connait l’histoire : le Joker s’est enfuit de l’Asile d’Arkham et prévoit de montrer à Gotham qu’un simple homme comme le commissaire Gordon peut devenir aussi fou que lui et que pour cela il suffit juste d’un mauvais jour et le citoyen moyen peut basculer dans la folie.
Certes, Sam Liu suit pas à pas les pages du comics mais ne suit pas le scénario lui-même. Il change 2-3 répliques et rajoute des scènes supplémentaires (Batman à la recherche du Joker). Pareil, lorsque le Joker se met à chanter dans le film, celle-ci ne suit pas les mêmes paroles du comics, mais j’avoue qu’entre les deux celle du film est meilleure « vive la folie !» Sam Liu n’a pas non plus négligé la scène dramatique du comics : le Joker tirant sur Barbara. Du sang et de la torture comme on n’en voit guère dans le cinéma du DC Comics.
Et enfin, la fin du film laisse une certaine interrogation : est-ce que Batman aurait fini par tuer le Joker ? On les entend rire tous les deux, jusqu’à ce que Batman pose ses mains sur le Joker et que l’on entend plus que lui en train de rire follement.
Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce film d’animation et dans le comics, s’est que l’on connait enfin le passé de l’homme destiné à devenir le Joker. Et j’avoue que ce genre d’origine me plait d’avantage que celui de la série Gotham de Bruno Heller. Je sais qu’un film sur les origines du Joker est en cours de production, j’avoue que je me demande ce qu’ils vont imaginer pour créer le futur Joker.