Je me suis bien marré.


Ce portrait est tellement parfait. Des personnages tous exécrables et en même temps attachants. L'intrigue manque certainement d'un objectif principal, mais il se passe tellement de choses et le tout est tellement bien connecté (on peut y voir la technique de narration de Trey Parker et Matt Stone : 'mais' ('but') et 'donc' ('therefore') lient les scènes et on ne trouve pas de 'et' ('and') qui romprait la continuité narrative) que l'on s'en passe. Les personnages sont bien écrits, peut-être un peu redondants au bout du compte mais on décèle de petites subtilités agréables. Les relations entre personnages sont bien exploitées aussi et amènent de bonnes scènes.


La mise en scène est réussie : dès le début on comprend que le rêve américain n'existe pas, nous sommes dans la crasse, dans la désillusion, rien n'est beau, tout est laid. Et pourtant on en tire une certaine poésie, la poésie de la laideur, la poésie des ratés. Les acteurs sont parfaits : de bonnes gueules et de bonnes interprétations. Les décors fonctionnent bien, de même que les costumes bien kitschs propre à l'époque et qui renforcent le ton encore aujourd'hui. Les musiques choisies sont cool, que ce soit le classique ou le rock.


Bref, ça se regarde vraiment bien. Faudra vraiment que je me décide à creuser la filmo de ce gars ; je n'ai vu que trois films mais je les ai tous bien aimés.

Fatpooper
9
Écrit par

Créée

le 9 mars 2019

Critique lue 251 fois

2 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 251 fois

2

D'autres avis sur Bienvenue dans l'âge ingrat

Bienvenue dans l'âge ingrat
NicolasLeclerc
9

Little Miss Sunshine sous acide

chronique de l'adolescence dans les suburbs, welcome to the dollhouse nous place dans la peau d'une pré ado d'un collège de petite ville ricaine toute propre sur elle, coincée entre sa famille et les...

le 9 déc. 2010

9 j'aime

Bienvenue dans l'âge ingrat
Fry3000
9

Do you know what "special people" means ?

Le film s'ouvre sur un portrait accroché à un mur, où l'on voit une famille toute sourire, l'air complètement niais. La caméra zoome sur une fille, l'héroïne du film, révélant de plus en plus un...

le 14 avr. 2012

7 j'aime

Bienvenue dans l'âge ingrat
Tom_A
7

Quand on est moche, c'est dur...

Quand on est moche, c'est dur... et quand on est mignonne, on se fait enlever par des pédophiles... Solondz saupoudre son histoire d'une once de cruauté désamorcée par une utilisation décalée de la...

le 23 juil. 2013

5 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55