Ghost Whisperer

Encore une suite de film d'horreur que personne n'attendait mais surtout que personne ne demandait, surtout après un premier qui se suffisait amplement à lui-même. Enfin, c'est du moins le très peu de souvenirs qu'il m'en reste puisque, pour être tout à fait honnête, le film n'était pas terrible et je l'avais complètement oublié. Mais appréciant beaucoup le travail de Scott Derrickson (et notamment sur "Sinister") dont la filmographie est néanmoins en montagnes russes, j'étais quand même curieux de découvrir ce film. Et ce fut une relative bonne surprise !

Nous retrouvons le gamin qui s'était fait enlever dans le premier, maintenant adolescent assez marqué par les évènements qu'il a vécu et surprotecteur envers sa sœur. Tous les deux, ainsi que le petit ami de la sœur, vont partir dans un camp de vacances à la "Vendredi 13" mais à la montagne pour venir en aide à des âmes perdues.

Très "Ghost Whisperer" cette histoire et surtout du coup, comment réintroduire l'antagoniste phare du premier film dont le masque est présent sur l'affiche ? Eh bien, c'est déjà là que ça se gâte puisque le film essaye de raccrocher les wagons tant bien que mal, notamment sous forme de twist mais c'est prévisible et met surtout en lumière les limites de cette suite.

Enfin de toute manière, sur un plan narratif, le film est assez mauvais. C'est long, lent, sur-explicatif en permanence, les personnages sont clichés au possible et, encore une fois, bah c'est "Ghost Whisperer" quoi ; c'est rigolo à la télé mais sur deux heures, ça peut vite en devenir ridicule. Mais heureusement, la mise en scène est là !

On retrouve d'ailleurs très bien le style "Sinister" et donc la patte du réalisateur avec des scènes de rêves très réussies reprenant cet aspect très "pellicule". Même si le concept pompe beaucoup "Les Griffes de la nuit", on sent quand même qu'il y a un réel imaginaire derrière et une volonté de faire de l'horreur qui sort un peu de lot.

Car oui, même si le film comporte des jump-scares, ils sont peu nombreux et donc efficaces et le film privilégie davantage l'ambiance ; autre aspect particulièrement réussi du film. Et puis même en dehors de ça, on sent que le réalisateur s'amuse énormément avec sa caméra, nous donnant de superbes scènes (c'est bête mais la voiture sous la neige sur du Pink Floyd un peu planant, c'est super efficace).

Alors oui, "Black Phone 2" est loin d'être une réussite, il ennuie plus qu'il ne captive mais reste visuellement particulièrement efficace.