Black Swan par AL Soyez

Il est difficile de parler de Black Swan. Ce n'est pas un film qui se voit / se regarde mais qui se vit. Rarement j'ai pu participer à une expérience cinématographique aussi intense. Ah si, je crois me souvenir d'un certain Requiem for a dream.
Décidemment, Aronofsky a un don.
Comment fait-il pour impliquer le spectateur à ce point et pour parvenir à le mettre dans des états pareils en à peine 1h45 (boule de stress dans le ventre, nausée, tremblements, larmes aux coins des yeux et j'en passe...) ?
J'ai réussi à réunir quelques éléments de réponse : le cadrage très serré (oppressant), la musique qui encore une fois est un personnage du film et Natalie. C'est vrai ce qu'on lit partout : c'est le rôle de sa vie.
Black Swan ressemble à Requiem dans les grandes lignes : un film si noir, si dur, que d'arriver à le regarder une seule fois c'est déjà beaucoup (ça sent mauvais pour les ventes de DVD...). En gros, si vous réfléchissez à votre film dimanche-détente vous pouvez passer.
Ce qui m'embête un peu dans tout ça c'est que je viens juste de pondre mes pronostics pour les Oscar 2011 et je vais sans doute devoir revoir un peu ma copie. Il est maintenant INCONCEVABLE que Portman reparte les mains vides (ça serait encore plus scandaleux que l'oubli de Raiponce dans la catégorie Meilleur Film d'animation, c'est vous dire...).