Blade Runner - l'eau culte
Ce film on ma l'a vendu comme The film après lequel ma vie ne serait plus jamais là même.
Ben ce matin je me suis levée et suis allée bosser comme d'hab : donc non, désolée, ma vie n'a pas changé.
Les bons points du film :
Harrison Ford nous prouve une fois de plus qu'avoir un nom de voiture n'est pas un handicap dans la vie. C'est un plaisir de redécouvrir celui qui est le Han solo de star wars, le Indiana de indiana Jones, et enfin le Blade Runner de Blade runner... (et d'autres encore mais ceux-là sont quand même des monuments, après avoir joué dans tout ça, on peut se reposer tranquillement). Harrison jeune, c'est tout un symbole, c'est plein de nostalgie, ça fait du bien aux mirettes et aux souvenirs...
L'ambiance noire, glauque, futuriste et vieillotte à la fois (ils sont beaux les ordinateurs avec des zooms vocaux datant de l'âge de pierre) : le film accuse bien ses 30 ans par moments mais garde une harmonie, une texture, une couleur cohérente et originale.
Les personnages sont tous dérangeants : on ne sait pas s'il faut mieux être humain ou non, mais en tout cas au premier regard, on ne se fierait ni aux uns ni aux autres.
L'histoire est suffisamment simple et contient suffisamment d'indices pour permettre de relire voire réécrire le film, d'y voir un peu tout et n'importe quoi, d'orienter une réflexion sur tel ou tel sujet.
Les thèmes abordés sont assez variés justement pour que chacun y trouve son compte.
Le combat sur le toit (et avant aussi), le personnage de roy que j'aime beaucoup grâce à ce combat final.
J'ai moins aimé :
La musique kitch au possible (j'ai pourtant lu que pour beaucoup c'était l'un des points forts) Ben désolée mais j'ai vraiment eu du mal avec ça, même si je reconnais qu'elle est raccord avec le côté vieillissant du film.
Les looks, coiffures pas toujours mieux que la musique : ça participe à l'ambiance du film mais ça pique un peu les yeux par moments (j'aime beaucoup la discrétion et la simplicité du manteau de Rachel, avec ça sur le dos, on passe facilement inaperçu...)
Je n'ai pas été emportée par l'ambiance : c'est très réussi parce que très froid mais du coup je suis restée hermétiquement campée dans mes sentiments, sans interaction avec le film. (et pourtant à la réflexion je suis sensible à la condition des réplicants, mais pendant le film en lui même ça m'a moyennement émue). Peut-être mon petit côté robot qui ressort...
Je n'ai pas compris l'histoire des cocotes en papier et de la licorne pendant le film (à vrai dire à la fin du film j'avais déjà oublié qu'on avait déjà croisé une licorne)... Maintenant que j'ai lu quelques explications sur le film, ça se tient, et ça me plait mais j'aurais jamais compris toute seule... ou alors en le revoyant.
Du coup ça m'a frustrée de passer à côté de l'histoire, j'ai l'impression qu'effectivement le film gagne à être revu et creusé, mais étant donné que j'ai trouvé certaines longueurs lors du premier visionnage, donc la revoyure va attendre un peu.
Ce film a "quelque chose" c'est indéniable, mais il ne fait pas partie pour l'instant de mon panthéon des films, comme quoi je suis peut être bon public, mais je ne suis pas si facile que ça à convaincre.