Blade Runner nous plonge à Los Angeles en l'année 2019 (soit 37 ans après la sortie du film). Ce monde dystopique nous présente une humanité décadente qui esclavagise des humanoïdes, les replicants. L'ensemble du décor est chargé d'un ton foncé comme pour signifier cette décadence. La faune et la flore ont disparu tout comme l'humanité semble s'être envolé de l'être humain maintenant facilement confondable avec les réplicants. Dans ce contexte, les Blade Runner sont chargés d'éliminer les réplicants qui apparaîtraient sur Terre (ce privilège leur a été retiré après une révolte, ils sont condamnés à vivre sur d'autres planètes dans des colonies humaines). Rick Deckard est l'un d'eux. IL est chargé de chasser des répliquants rebelles.

Au delà de la trame narrative, tout le film propose une réflexion sur l'identité personnelle. La frontière entre humain et non-humain est floue à tel point que les humanoïdes construits par la Tyrell Corporation ne sont potentiellement reconnaissables qu'après plusieurs test (que s'appliquent à mener les Blade Runner). Les répliquants ont une conscience d'eux-même et même parfois, c'est le cas de Rachel ont une conscience d'être humain. Le repliquant est si bien réussi qu'il arrive à simuler l'humanité et à apparaître donc cet univers décadent plus humain que l'humain, il en vient à développer des sentiments comme le prouve la fin du film.

C'est à travers sa tentative de distinction entre l'humain et l'humanoïde que Rick, le personnage principal va finalement s'interroger sur sa propre humanité. Il ente alors dans une quête d'identité et plusieurs éléments peuvent nous prouver que Rick est un répliquant (cela dépend aussi de la version du film). Même les répliquants rentrent dans ne quête d'identité cherchant à exister plus longtemps

Desckard par sa quête devient véritablement humain, gagne son humanité alors qu'il apparait de plus en plus difficile de déterminer l'humanité véritable de quelqu'un. Et c'est pas cette réflexion que Ridley Scott donne une dimension plus profonde à ce qui pourrait être un simple film de science fiction. Il propose au telespectateur de réflechir sou les limites de l'humanité et sur sa propre identité.
Estrobir
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le 1 juin 2011

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Estrobir

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