Python/Boa La Rétrospective ( 4/4 )

Bande annonce

En 2000, Python était un succès à la télévision. Du coup pour 2002, Phillip J. Roth et UFO ont mis le paquet avec deux films : Boa et Python 2. Petit problème, les deux films ont fait un bide ( probablement dû au fait qu’une grande partie des gens qui ont vu le premier Python ne l’ont pas aimé et ils ne veulent pas se faire avoir une nouvelle fois ). Du coup, est-ce que les personnes qui ont fait ces trois films avec les serpents géants, veulent tenter un nouveau coup ? Et ben OUI ! Mais cette fois-ci, c’est un cross-over. Ce qui n’est pas trop étonnant, surtout qu’ils l’ont sorti en 2004, un an après Freddy Vs Jason et c’est sorti la même année qu’Alien Vs Predator. L’équipe espère surfer sur la tendance du cross-over où deux créatures s’affrontent dans le même film mais avec peu d'argent. Ce long-métrage a été confié à David Flores, le monteur de Boa et de Python 2, qui signe son premier film et qui réalisera par la suite une p’tite poignée de téléfilms au rabais comme Lake placid 2.

Notre film du jour parle d’un couple de riches qui organise une chasse au python géant pour des riches chasseurs. Mais le python s'échappe ( Holala ! Je l’ai pas vu venir ! ) et fait un carnage sur son passage. Du coup la police fait appelle à un scientifique pour libérer un boa géant pour qu’il affronte le python.

Boa Vs Python est un nanar sympathique, peut-être pas à la hauteur des deux premiers films mais c’est largement mieux que le navet de Python 2. Et c'est peut-être mon volet préféré de cette quadrilogie.

Déjà on retrouve les p’tits trucs habituels de la saga comme des scènes qui recopient de grands films comme Jurassic Park : que ça soit la scène d’introduction avec un chasseur qui surveille la créature qui est enfermée dans une grosse cage. Ou encore les ouvriers de la station d’eaux qui portent presque les mêmes couleurs de leurs équipements comme ceux qui sont dans l’intro de Jurassic Park. Les soldats qui portent des caméras comme dans Aliens….. Ben oui ! Pour l’inspiration, l’équipe du film vous dira : [….].

Pour les effets spéciaux des deux reptiles, c’est moins moche …. Mais ça reste pas beau quand même ! …. Les serpents ont des designs différents des précédents et chacun a des couleurs distinguées et trop visibles. Rouge pour le boa et bleu pour le python.

Les acteurs sont à la ramasse, soit en sous-jeux ou en sur-jeux. D'autant que les personnages sont très clichés, voir même très caricaturaux comme le méchant principal qui fume beaucoup de grosses cigarettes ou le journaliste qui balance des propos bizarres. Les cris des serpents ne sont pas crédibles. Le montage est chaotique comme Python 2 ( pas trop étonnant vu que le monteur de ce navet, est le réal de BVP ).

Mais il y a quelques nouveautés ! On a des personnages très sexy pour attirer les spectateurs ! Comme les nanas à fortes poitrines et le méchant torse nu. Un p’tit clash gratuit sur le film Anaconda ( d’ailleur la première suite d’Anaconda est sortie la même année que BVP. Coïncidence ?... ). Ou encore quelques incompétences dans la mise en scène comme la caméra qui tremble quand elle se déplace sur le travelling ou le fait que la caméra est souvent penchée d'un côté ou de l'autre.

On a même droit à des scènes très WTF ! Comme la scène où un des serpents géants trafique l'entre jambes d'une de ses victimes féminines avant de la dévorer ! Pardon ?! Ou encore le fait que le python s'accouple avec le boa !!!!! Mais what ??!!! Et après le boa ( vu que c'est une femelle ) à pondu des œufs après ça en quelques minutes !!!! MAIS WHAT THE F**K ?????!!!!!!

Et ce combat final ! Je ne vais pas vous spoiler car c'est un p’tit délice pour les amateurs de nanars. Vous pouvez me remercier dans les commentaires.

Pour ce qui est de l'historique, j'ai un peu l'impression que BVP ne suit pas les précédents films. Pourtant l'inspecteur qui mène l'enquête, mentionne ( probablement ) les événements du premier Python ( et du deuxième (?) ), c'est gentil mais on ne sait toujours pas si ce python a un rapport avec les précédents pythons. Et pour le boa ? On a aucune idée si c'est un boa gigantesque créé par le scientifique principal ou si c'est le boa du précédent film qui a survécu et qui est recueilli par ce scientifique. Pour la réponse à toutes ses énigmes, je pense que les responsables du film vous diront : [….].

Et toujours sans spoil, vu comment le film se termine, on peut envisager qu'il y aura une suite. Pas de bol ! Pas de suite ! J'imagine que le film a fait un bide comme Boa et Python 2. Et je pense qu'on peut retenir quelques points sur cette quadrilogie, en dehors du fait qu'on a trois nanars sympathiques et un navet imbuvable. On a une tentative de la part de Phillip J. Roth et UFO de créer une énorme franchise avec peu d'argent pour attirer les foules. Comme je l'ai mentionné pour le premier Python, ils veulent capitaliser sur le succès d'Anaconda de 1997. Mais il faut savoir que ce dernier a pas mal été influencé par Jurassic Park, le chef-d’œuvre de Steven Spielberg qui non seulement est une critique de la société hollywoodienne, une révélation technologique pour les effets spéciaux en animatroniques mais surtout en images de synthèses. Mais il a surtout influencé des films de monstres comme Anaconda pour les serpents géants, Lake placid pour les crocodiles ou encore Peur bleue pour les requins où ils utilisent les mêmes méthodes que leur aîné : les effets spéciaux en animatroniques et en images de synthèses. Et au vu de leurs succès, ils ont été influencés à leur tour…. mais pas pour de bonnes raisons. Des p’tits studios qui produisent des films avec peu de budget qui donnent lieu à des nanars et des navets : Crocodile 1 & 2, la trilogie Shark Attack et bien sûr notre quadrilogie du jour.

Et s'il y a une chose que je trouve très intéressante, c'est qu'après le succès de Python, l'équipe espère se faire plus d'argent en enchaînant d'autres projets : une suite, un autre film sur un autre serpent géant et un cross-over. Mais ces trois films sont des échecs. Mais si c'était des succès, UFO aurait sans problème envisagé plusieurs suites sur Python, un deuxième Boa aurait probablement pu voir le jour et d'autres films sur divers serpents géants auraient été mis en chantier pour qu'ils puissent se retrouver dans de potentiels cross-over de plus en plus fous. Mais ce n'est pas le cas et Phillip J. Roth n'a pas dit son dernier mot avec les suites de Lake Placid mais ça, on aura peut-être l'occasion d'en parler dans une future rétrospective.

Pour conclure, la quadrilogie Boa/Python est bien amusante par ses trois nanars mais aussi par la tentative d'UFO de gagner le succès avec ses trois échecs. Si vous voulez vous marrer entre potes, je vous recommande la saga ( sauf Python 2 ).

J'espère que cette rétrospective vous aura plu, je vous donne rendez-vous pour une prochaine critique, je vous à bientôt, dites moi ce que vous en pensez ….. et je n'ai pas mentionné une nouvelle fois Sang pour sang extrême.…… finalement si, je l'ai mentionné ….. M€RD€ !!!!