le 12 août 2016
Hommes de poussière
Le far west, cruel, aride et impitoyable. Après avoir massacré un groupe de voyageurs durant leur sommeil, un duo de voleurs profane le sanctuaire d'une tribu de sauvages. Un seul des deux truands...
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Ah... Comme il est difficile de parler simplement de Bone Tomahawk... On se perd vite en superlatifs, tant ce film fait preuve de complexité et de personnalité, en se payant par dessus le marché le luxe d'être ultra référencé à l'œuvre de Tarantino, les huit salopards en tête.
Dans les fait, il apparaît rapidement au spectateur que Bone Tomahawk est doté d'une superbe photographie, d'un casting impressionnant, et se positionne enfin à la croisée des genres: ni Road Movie, ni Slasher, pas vraiment un thriller non plus; il se dessine progressivement comme suffisamment atypique et inattendu pour assurer un show d'une rare qualité.
Vous serez chouchoutés mes amis. C'est un fait.
Il prend tout d'abord le temps d'introduire parfaitement ses personnages, l'imposant Kurt Russel en tête, première référence appuyée aux fameux huit salopards qu'il me tarde d'aller voir.
Une introduction interessante justement, à base de pecnos de l'ouest américain aussi croustillants et colorés qu'ils sont violents et mal tombés; puis c'est parti pour 2h12 de valse avec le spectateur.
De superbes ambiances, aussi travaillées que portées par une scénarisation aux petits oignons, et où des dialogues soignés vont assurer l'essentiel.
Des dialogues là encore immédiatement assimilables aux grandes heures de Tarantino, tout comme la mise en place de l'intrigue avec une narration de qualité.
Et elle prend son temps cette narration.
Mais distille surtout avec un talent surprenant un malaise insidieux, assez fascinant au demeurant; car entre les succulents dialogues s'installent des fulgurances de violence extrême, d'une cruauté et d'une soudaineté rarement observée.
Avec un peu de recul, je me suis également rendu compte que cette brutalité s'inscrivait toujours dans le propos, et qu'elle était toujours assumée.
Elle apparaît enfin comme un cheveu sur la soupe, mais ça passe toujours car elle est faite pour jouer avec les contrastes.
Avec un détachement glacial, contrastant d'autant plus facilement avec la chaleur des personnages, elle vous saute littéralement à la gorge.
Ces fulgurances n'épargnent rien ni personne, et jouent à fond la carte du réalisme. Les personnages sont des sociopathes ? Pas de problème, on vous avait prévenu.
Les troglodytes des sauvages sanguinaires et cannibales ? Pas de problème, on vous l'avait glissé à l'oreille juste avant.
C'est ce qui me choque autant que cela me fascine.
Du coup je ne peut que vous conseiller cet ovni cinématographique. Les dialogues, les ambiances, le mélange des genres et cette improbable violence... Vous aurez le choix. Et une excellente surprise.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Fantastic'Arts 2016 et MEILLEURES SURPRISES 2016
Créée
le 31 janv. 2016
Critique lue 875 fois
le 12 août 2016
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