La femme arabe étouffée autour de ceux qu’elle aime. La dualité de vouloir partir pour soi, pour son avenir, pour son amour-propre, pour ses rêves et sa dignité. Le sacrifice que demande les êtres les plus proches est un sacrifice qui tue une part de soi intérieur. Et pour cause, au nom de quoi ? D’une pseudo pudeur traditionnelle, générationnelle peut-être.
La religion est souvent le centre de ces déchirures, les envies non-conforment à des idéologies pieuses. Ici, on n’en parle pas, mais on le devine assez.
Le patriarche qui domine par le respect, la peur de décevoir et la honte qu’on voit dans ses yeux. Tout y est symbolique. Soit on a le courage de l’affronter soit non…
Se demander ce qu’on serait devenu si on était resté. Le luxe et la liberté qu’est cette question m’écorchent vif.
« Comment on fait pour être l’arrière-petite-fille d’une lignée ou la mère a tout quitté ? » Si j’avais le cœur serré jusqu’ici, cette question m’a littéralement achevée. C’est tellement représentatif, c’est l’écho de toute une génération, de plusieurs même.
« Ma mère a choisi de partir, je suis née de ce départ, de cette rupture entre deux mondes. Quand on s’envole ça fait mal, à ceux qu’on quitte et à soi-même. Il y a toujours déchirement. »
Ce documentaire est le portrait d’une Palestine encore debout, avant les ruines qu’on connaît aujourd’hui. C’est l’histoire de femmes fortes et belles, qui brillent par leur choix, imposées ou non.
« Je me demande si on arrive à se retrouver pleinement dans un monde qu’on s’est inventé. »