Adapté du roman de Laurent Gaudé (la suite Zem, peu enthousiasmante, est sortie l’été dernier), Chien 51 est une vraie déception. Sa non sélection à Cannes, même hors compétition, annonçait la sortie de route du réalisateur de Novembre. Esthétiquement, on repère très vite les influences (Blade runner - Minority report …) mais ce qui manque cruellement au film, surtout dans un récit dystopique, c’est une réflexion sérieuse sur les dérives d’une société totalitaire depuis l’émergence de l’IA dans notre quotidien. Côté distribution Romain Duris fait le méchant, Garel se demande ce qu’il fait là, quant au binôme Exarchopoulos / Lellouche il n’apporte jamais la dose d’émotion permettant d’être concerné par cette enquête tellement prévisible. Restent qq séquences d’action, comme l’ouverture, où Jimenez montre qu’il sait faire (le budget pharaonique est sur l’écran). Pas certain que ce film devienne le blockbuster français de l’automne !