Dans un futur proche, Paris a été divisé en 3 zones qui séparent les classes sociales et où l’intelligence artificielle ALMA a révolutionné le travail de la police. Jusqu’à ce que son inventeur soit assassiné et que Salia et Zem, deux policiers que tout oppose, soient forcés à collaborer pour mener l’enquête.
CHIEN 51 est le nouveau film de Cédric Jimenez et le nouvel évènement du cinéma de genre français de cette fin d'année, et qui est adapté du roman éponyme.
Je trouve que CHIEN 51 est un bon divertissement assez solide bien que je trouve que le film aurait pu être mieux dans son scénario, bien que la proposition de faire un film français de SF dystopique est très intéressante et très bien réalisé visuellement.
L'histoire se déroule dans un Paris d'un futur proche qui est divisé en 3 zones séparant les classes sociales et avec une Intelligence artificielle qui révolutionne le travail de la police. Deux policiers de deux zones différentes sont forcés à collaborer dans une enquête non officielle sur l'assassinat de l'inventeur de l'IA.
L'histoire en soit est correcte et reprend les thèmes classiques du film de SF dystopique tout en sachant sur quels pistes le scénario va prendre, avec la critique d'un système liberticide qui endoctrine le peuple et qui emploi une justice répressive (et on peut voir un parallèle avec le système actuel), en plus du thème de l'IA (et qui ici offre une sorte de MINORITY REPORT à la française).
Le tout est assez prenant dans l'intrigue malgré des moments un peu brouillon dans l'enquête, mais le final est très bancal dans son message
Avec la révélation comme quoi ALMA est devenu très autonome et sans contrôle, assassinant elle-même avec les drones en falsifiant les faits, et avec le ministre de l'intérieur (montré comme une victime du système) qui avoue que l'IA est devenu incontrôlable et qu'il été obligé de mentir pour ne pas causer de panique générale. Le coup de l'IA échappant au contrôle est en soit une thématique classique répandu dans le reste du cinéma de SF, mais qui ici est très bancal surtout la manière dont c'est balancé dans la confrontation entre Zem et le ministre de l'intérieur, et offrant une sorte de vide dans cette fin d'enquête qui consistait à découvrir qui était derrière l'assassinat du créateur, et de mettre tout les problèmes de la société sur l'IA (et par sur ceux qu'ils l'ont mis en place) au lieu du système et en dédouanant le ministre de l'intérieur.
Donc, une intrigue efficace et prenante, mais qui est très perfectible surtout dans son final.
Après le casting est vraiment bon, avec en tête Gilles Lellouche et Adèle Exarchopoulos qui sont très bons dans les rôles de Zem et Salia, deux policiers issus de deux zones différentes forcés de collaborer dans l'enquête, et qui ont une très bonne alchimie.
Après le reste du casting est bon sans être extraordinaire, comme Louis Garrel dans le rôle de John Mafram, le leader révolutionnaire contre le système, ainsi que Romain Duris dans le rôle du ministre de l'intérieur bien qu'il soit plus caricatural (bien que réaliste vu le dernier ministre de l'intérieur qu'on a eu dans la vraie vie) et que sa tournure scénaristique dans la partie spoilé est ridicule.
La réalisation est vraiment le point fort du film, avec un univers d'un Paris mi-actuel, mi-cyberpunk qui est vraiment très bon et immersif, et surtout d'excellents scènes visuelles comme les scènes de l'IA ALMA qui analyse les scénarios possibles dans les homicides, les scènes magnifiques avec la pluie (surtout le plan à travers la vitre de la voiture des deux protagonistes pendant l'arrestation de Mafram), ainsi que l'excellente scène visuelle jouissive de la rave party, sans oublier aussi tout le coté cyberpunk.
Et les quelques moments d'action sont réussis et nerveux, notamment la scène où Salia fuit les drônes.
Et la musique est vraiment très bonne.
Donc une bonne proposition du cinéma de genre français, très bien mise en scène visuellement et avec un intrigue efficace, mais qui aurait pu être mieux écrit et exploité.