Cours après moi shérif par Broyor

Oh mais c’est une comédie routière avec Monsieur Moustache ! l’inénarrable Monsieur Moustache et sa fameuse Pontiac Trans Am 6,6 L, rien que ça… (à ne pas confondre avec l’autre Monsieur Moustache qui dépassait du pare-brise de sa 308 GTS…). Quelle gueule en tout cas et quel bruit sauvage ! et en plus, elle peut aller (presque) partout, car ce coupé (imposant néanmoins pour nos standards… non américains) peut aussi faire du rallye improvisé, si, si…

Il faut dire qu’il est poursuivi par les péniches de la police, très promptes surtout pour aller à la baille… ou faire quelques tonneaux. C’est du classique. Le shérif est hargneux à souhait, retors et opiniâtre. Il mange trop de hamburgers et son fiston est un débile mental. Pour faire la potiche (la pauvre), on remarque la remarquable et mignonne Sally Field : elle n’a pas l’air rassurée dans cette bagnole sans ceintures de sécurité…

Une bagnole qui fait toujours plein de fumée sur simple demande : il suffit d’appuyer sur l’accélérateur… On a donc quelques jolies poursuites disséminées tout au long du film… Hélas, ça ne suffit pas vraiment pour maintenir un réel intérêt pendant un peu plus d’une heure et demi, la faute à un scénar de nanar indigent, ainsi qu’à des dialogues souvent navrants…

Sans compter la musique country à se tirer une balle : il vaut mieux être sourd que d’entendre ça !! j’allais oublier l’autre débile dans son bahut, qui trimbale un clébard à son image (ils vont vraiment bien ensemble). Quelques baisses de rythme vers les deux tiers ou les trois quarts, je crois, sont à noter, notamment lorsque Monsieur Moustache et son chapeau drague allègrement Sally. Qu’est-ce que c’est chiant, bête et maladroit…

On embraye ensuite sur la fin, sans grande conviction : il s’agit d’une sacrée pantalonnade en fin de compte. Or, le compte n’y est pas, bien que le film sache rester grosso merdo presque divertissant, selon l’indulgence et la tolérance de chacun… et selon l’expression américaine, comme on dit là-bas, « your mileage may vary ».