Origin Story attendue, Cruella réussit à être un trés bon film tout en ratant totalement son objectif. Vous ne comprenez pas ? Je vais essayer de m’expliquer…
Nous sommes dans les années 70, à Londres, en pleine période Punk-Rock. Estella Miller est une jeune orpheline qui voit sa mére mourir, chutant aprés l’attaque de trois dalmatiens. Elle va alors rencontrer deux orphelins, Jasper et Horace, et des années plus tard, elle se fait remarquer par une baronne, qui va l’engager pour travailler dans la mode…
Parlons d’abord, tant qu’à faire, de ce qui fait de Cruella un bon film : Une bonne histoire. Pas forcément d’une originalité folle mais elle fonctionne et peut se reposer sur un casting parfait, notamment avec une Emma Stone ultra convaincante. Le choix de l’esthétique générale avec ce côté punk, certes largement simplifié ici, mais qui sent tout de même bon les années 70. Et le tout en gardant le côté Disneyien. Il y a de l’humour, de l’action, et même un peu d’aventure de temps à autre, des répliques qui touchent, et la recette sent un peu moins la repompe que d’habitude. On est à deux doigts du sans faute en matiére de Blockbuster fortuné.
Mais il y a un probléme. Qui empêche le film d’être dans les surprises de l’année : ceci n’est pas une origin story. Car comme pour Maléfique, à vouloir tout expliquer, notamment la génése d’un personnage, il faut encore que celle ci soit cohérente avec le reste. Ce qui n’est pas le cas de Cruella, dont ce film n’expliquer aucunement le comportement dans Les 101 Dalmatiens. Pire, il le contredit. Exactement le syndrôme Maléfique. En résumé : les méchants ne peuvent pas l’être, ils doivent avoir une justification pour l’être. Mais Disney se refusant à créer des héros de film le méchant, le concept même de l’origin Story ne peut fonctionner chez eux. Une preuve de plus ici, bien que cela reste donc un trés bon film en soi !