le 25 oct. 2016
L'Art de l'ellipse
Avec ce superbe "Dark Water", Hideo Nakata prouve qu'il maîtrise parfaitement l'art de l'ellipse - si essentiel pour que le film fantastique ne vire pas au grand guignol -, mais aussi qu'il possède...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
Voir le film
Dark water fait clairement figure à part dans le paysage du film de fantômes. Parce que l'aspect fantastique, pourtant prépondérant, est relégué au second plan ; et que le but ici n'est pas de foutre les jetons avant tout. Son idée est ailleurs. S'il utilise le genre fantastique, c'est uniquement pour pimenter le récit, un peu comme les épices relèvent le goût des plats. Sans doute aussi pour masquer la disette budgétaire, il faut le reconnaître.
Le film fait dans le constat social : difficultés des familles monoparentales livrées à la précarité ; horreur des divorces ; et surtout, ici, enfance sacrifiée au milieu de tout ça. Le tout, sur plusieurs générations. Le film est très allégorique. Ce qui ne l'empêche pourtant pas d'être quand même bien angoissant. Mais sans effet, ni perversion. Même ses fantômes, à défaut d'être hyper sympas avec les vivants, sont eux-mêmes assez touchants. Vu qu'ils ont souffert de tout ça avant de quitter notre triste monde.
Ce n'est pas un budget énorme, donc les grincheux trouveront à redire que c'est accorder beaucoup d'intérêt à une œuvre si modeste. Pourtant, c'est pensé jusqu'à une très belle affiche qui prend tout son sens au vu du sujet (dommage, ceci dit, que le plan utilisé ait été recadré pour la composer, parce qu'il est plus beau dans le film). Dark water réussit le tour de force d'éviter de caricaturer les adultes, hommes ou femmes. Certains pères y sont présentés comme détestables, d'autres hommes y sont charmants. Et le traitement est identique pour les femmes ; certaines mères y sont dévouées, quand d'autres sont présentées comme indignes. A défaut de moyens gigantesques, Dark water est infiniment plus subtil que la plupart des films sur un thème similaire.
Reste à regretter que Hideo Nakata n'ait jamais transformé l'essai, et soit revenu ensuite à des films largement moindre en terme d'intérêt. Mais dans sa filmo plutôt inégale, qui comprend malgré tout Chaos et Ring, Dark water est de loin son meilleur film.
Créée
le 14 nov. 2025
Critique lue 6 fois
le 25 oct. 2016
Avec ce superbe "Dark Water", Hideo Nakata prouve qu'il maîtrise parfaitement l'art de l'ellipse - si essentiel pour que le film fantastique ne vire pas au grand guignol -, mais aussi qu'il possède...
le 9 mai 2013
Réalisé par le papa de Ring, Dark Water est lui aussi un conte d'épouvante/frisson basé sur les fantômes. Une mère un peu paumée qui peine à trouver un emploi et qui est en pleine bataille juridique...
8
le 24 nov. 2010
Je n'avais vu que le remake américain, qui était un véritable étron dans tous les sens du terme. Eh bien la version japonaise par Nakata est en tout point supérieure, évidemment. On s'attend à des...
le 8 janv. 2025
Une fois accepté le pari kamikaze d’occuper deux heures pour un film de et avec Franck Dubosc, il faut être honnête : cet Ours dans le Jura est une réussite. Si son ton évoque (vaguement) Fargo, son...
le 14 juin 2025
L'affiche fait un peu peur. Elle évoque un drama coréen bien pathos et bien lourdaud. Mais dès la première scène, on comprend que le film est d'un tout autre calibre. Et si on y réfléchit vraiment, A...
le 5 nov. 2025
Quand c'est réussi et qu'on n'a pas trop envie de se torturer les méninges, une petite série B fantastique, c'est revigorant. Surtout si elle a un budget confortable de 30 millions de dollars... Ceci...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique